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Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]

Nerina Humeur : Excellente, comme toujours <3

Nerina


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message posté le Sam 21 Jan 2012 - 21:42 dans Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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Nerina avançait sans trop savoir où elle allait. A vrai dire, elle était complètement paumée, mais Nerina étant Nerina, elle ne s’en inquiétait pas plus que ça. Elle était bien trop occupée à s’émerveiller devant à peu près tout et n’importe quoi depuis son arrivée dans ce monde étrange. Toute personne normale se serait demandée où elle était, ce qu’elle foutait ici, pourquoi, ou un tas d’autre interrogations rationnels ; Mais l’auburn, n’appartenant résolument pas à cette catégorie de personnes, ne se questionnait que sur une seule chose : Où étaient les autres ? Ben oui, il devait bien y avoir d’autres gens qu’elle, ici ! En même temps, Astrid avait dit qu’elle était seule, alors…

La jeune fille secoua la tête, faisant voleter quelques mèches rougeâtres. Elle verrait ça plus tard, pour le moment, elle avait mieux à faire, comme faire attention où elle mettait les pieds, par exemple. Perdue dans ses pensées, elle trébucha sur un caillou et alla faire plus ample connaissance avec le sol. C’était une autre facette de la personnalité de la métisse : L’éternelle gamine insouciante et curieuse. Faut dire que quand elle était seule et qu’elle n’avait personne à emmerder, manipuler ou autre, elle était assez différente.

-« Ohhh, Nerina, ma fille, si tu tiens même plus sur tes jambes, ça va pas être possible… »

Elle se redressa en grimaçant, frottant doucement le bas de son dos endolori. Et puis… Et puis elle la vit : Cette immense étendue d’eau limpide. Comment elle avait pu la louper… ? Elle se leva d’un bond, un énorme sourire satisfait aux lèvres. L’eau, c’était sans le moindre doute son élément. Océan, lac, pluie, elle l’adorait sous toutes ses formes. Par extension, elle aimait beaucoup nager. C’était assez paradoxal, vu la haine qu’elle vouait au froid, mais la jeune fille était par défini-tion quelqu’un d’étrange et contradictoire, alors…

Elle se remit à marcher tranquillement, jusqu’à arriver au bord de l’eau. Elle se laissa tomber à genoux, effleurant l’onde claire du bout des doigts. Elle était glacée. Nerina ferma les yeux et balança la tête en arrière. Elle se souvenait de l’année où elle avait appris à nager. C’était un chaud mois de juillet, elle avait quatre ans et ils étaient allés en vacance à Venise. Une belle ville d’ailleurs, Venise… Mais elle s’égarait. Pour son anniversaire, ils avaient programmés un pique-nique sur les rives du Lago Di Garda. Ce jour-là aussi l’eau était glaciale…

L’auburn rouvrit les yeux et chassa les souvenirs qui menaçaient de refaire surface d’un revers de main. Main qu’elle plongea ensuite jusqu’au coude dans le liquide clair. Et puis... Et puis elle vit quelque chose, un éclair rosâtre passer juste à côté de sa main. Elle ne bougea pas, laissant passer quelque secondes avant de se dire que c'était très certainement un poisson et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Il y eut quelques minutes de calme pendant lesquels Nerina s'interrogea sur ce qu'elle pourrait bien faire, maintenant... Se baigner, peut-être ?

- « Non, elle est bien trop froide... Pas envie de crever d'hypothermie, après... »

A peine eut elle le temps de terminer sa phrase, simple murmure, que quelque chose lui saisit la main et la fit basculer dans l'eau.

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Laine


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message posté le Jeu 23 Fév 2012 - 21:03 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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    Elles l'avaient déjà presque oublié. Leurs écailles scintillantes faisaient sur l'eau des ricochets de lumière et d'éclaboussures. Les gouttelettes, à force de l'encercler, avaient fini par le tremper complètement : ses cheveux dégoulinaient sur son tee-shirt déjà humide, la peau de ses doigts se fripait ; et le soleil de plomb, faute de le réchauffer un peu, ne faisait que sécher les algues qu'il avait autour des poignets en guise de menottes, les rendant rêches et irritantes.
    Une simple petite phrase suffisait à résumer la situation et le quotidien de Laine : "Pourquoi ça tombe toujours sur moi ?"

    - Allez, quoi, soyez sympa...

    En guise de réponse à sa supplication, une large queue de poisson fouetta la surface du lac pour lui envoyer une giclée d'eau en pleine tronche.

    Dans son esprit se gravaient de nouvelles notes personnelles :

      1. Ne jamais saisir la main d'une sirène lorsqu'elle vous la tend.
      2. Histoire de ne plus refaire ce genre de rencontre fortuite et malchanceuse, ne jamais plus s'approcher du lac à moins de dix mètres.

    Le garçon essaya de faire le bilan : on l'avait presque noyé en voulant jouer avec lui, puis on avait failli lui casser le bras en voulant simplement l'empêcher de partir, dans ce but on l'avait ensuite ligoté et traîné sur un rocher à demi-caché par des roseaux. Puis on l'avait planté là. Les sirènes - quelles petites farceuses, ha ha. – folâtraient déjà de nouveau un peu plus loin, comme si de rien n'était.
    Okay. No panic, la situation aurait pu être pire.
    Laine tenta encore de dénouer ses liens. Ce n'était jamais que des algues, bon sang, normalement il y avait moyen de s'en défaire ! Mouais. Pas sûr, quand elles ont été tressées par des sirènes. Il avait déjà galéré à simplement les desserrer un peu, histoire de ne pas avoir la circulation sanguine coupée. Peut être, quand elles seraient complètement sèches, pourrait-il les effriter pour s'en libérer... En attendant, elles dégageaient seulement une odeur douceâtre et putride de plus en plus forte.
    Soudain, le silence se fit entendre. Plus de rires, plus de cris joyeux ou d'éclaboussures... Où étaient-elles passées ?
    Il se releva, non sans mal, pour les chercher des yeux par dessus les plantes. Aucun signe, à part l'eau encore légèrement agitée, comme lorsqu'on vient d'y jeter une pierre quelques minutes avant. Peut être étaient-elles redescendue dans leur ville sous-marine ? Il se demanda s'il pourrait regagner le bord du lac malgré ses mains liées – l'eau était profonde. Et même s'il avait la certitude que mourir dans le monde d'Astrid ne ferait que le renvoyer au stade zéro, c'est à dire le ramener dans la Ville foraine, il n'était pas certain de vouloir expérimenter la noyade. Ce devait être désagréable.
    Un mouvement sur la berge le sortit de ses réflexions : une jeune fille, aux cheveux longs et auburn... Nerina. Il l'avait croisée, quelques fois, comme presque toutes les Couleurs. Dans un monde aussi bizarre et trouble que celui d'Astrid, on accordait beaucoup d'importance aux seules présences rationnelles, fiables, immuables : les Couleurs, dont la vie était encore rattachée à un passage dans le monde réel, était un point de repaire important pour Laine.
    L'adolescente s'accroupit au bord de l'eau. Un mouvement imperceptible à la surface, comme si le lac respirait, et un éclat de couleur au loin. Nerina plongea son bras dans l'eau jusqu'au coude, et c'est au même moment que Laine comprit soudainement : les sirènes n'avaient pas regagnée leur ville. Non, ayant aperçue Nerina qui approchait, elles s'étaient simplement préparées à l'accueillir comme il le fallait.
    Avant même qu'il n'ouvre la bouche pour l'avertir, elle disparaissait dans une grande gerbe d'eau. Il se serait claqué le front de la main tellement leur situation était bête - s'il n'avait pas eu les mains liées. Voilà qui était doublement bête.
    Il attendait que le lac recrache Nerina, pour voir ensuite ce qu'il adviendrait d'elle au milieu de ces fichues poiscailles. Laine compatissait – être le jouet d'une sirène pouvait facilement vous causer une jolie fracture. Il espérait qu'elle s'en sortirait mieux que lui (et qu'elle pourrait également l'aider, au passage, ça pourrait être pas mal). Mais la fille ne réapparaissait pas. Les secondes semblaient s'allonger curieusement, et toujours aucun signe de Nerina.
    Il appela d'une voix hésitante :

    - ... Heu. Nerina ?

    Toujours rien. Ce serait bien qu'elle ressorte, quand même. Même si on la ligotait aussi sans qu'elle ne puisse l'aider, qu'importe, ils se soutiendraient dans leur malheur – mais pour ça il ne fallait pas qu'elle se noie. Une vague de panique lui monta à la gorge.
    Okay. Et là, la situation pouvait-elle être pire ?

    [S'il te plait, ne tue pas Nerina dans ta réponse hein D8/sblarf]
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Nerina Humeur : Excellente, comme toujours <3

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message posté le Ven 24 Fév 2012 - 0:22 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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Comme prévue, l'eau était froide. Très, voir trop froide, même. Nerina fit la grimace en se disant qu'aujourd'hui, la chance ne devait pas être avec elle... Une lueur amusée traversa ses grands yeux clos quand elle se souvint de la phrase de la comptine de la petite Astrid : « Vert, ta chance te guidera, mais... ». Le «mais » semblait tout de suite moins négligeable quand on se trouvait dans la même situation que celle de la métisse. En parlant de sa situation... Quelque chose -Une main?- empoigna son avant-bras en la tirant vers le bas.

Elle faillit gémir de douleur mais se souvint a temps qu'elle était dans l'eau. D'ailleurs, qui -Quoi?- l'avait tirée dans l'eau... ? Ouvrant prudemment les yeux, elle aperçut quelques mèches de cheveux rosées, de la même couleur que l'éclat de tout à l'heure... Son regard perle descendit lentement vers le visage de ce qui semblait être une jolie demoiselle, remarquant qu'un immense sourire enjoué le fendait en deux. Rattaché à la tête, il y avait un buste toujours aussi féminin, tout juste couvert d'une sorte de bustier en... En algues ? Okaaaaaaaaay, après tout, ils étaient dans le Rêve d'Astrid, non ? Ici, personne n'était normal, alors pas de quoi être surpris. Elle continua son observation et tomba sur quelque chose de plus dérangeant, dirons-nous. Pas de jambes, pas de bassin, rien de tout ça. Non, à la place, une queue de poisson et des écailles.

Elle ferma les yeux, les rouvrit, répéta l'opération au moins deux fois avant d'être dans l'obligation d'admettre qu'elle ne rêvait pas. Elle était ici depuis quelques jours, enfin, elle supposait, sa notion du temps étant aussi foireuse que son sens d’orientation, et elle avait vu pas mal de trucs étranges. Des loups qui parlaient jusqu’aux bonhommes sans têtes qui guidaient les couleurs à travers l’immense Ville Foraine, elle se croyait rodée. Seulement, tout ça, ça ne l’avait qu’à moitié étonnée, au fond. Mais les Sirènes, elle ne s’y attendait pas, vraiment. En fait, le fait était que Nerina gardait un très mauvais souvenir de « Arielle la Petite Sirène » alors elle aurait préféré qu’il n’y en ai justement pas, de ces hybrides humains/poissons…

Mais bref. Elle revint à l’ instant présent quand une autre poigne de fer prit son autre bras, manquant de le casser. Ah génial, maintenant, elles étaient deux et l’auburn apprenait, à ses dépens, que ces choses étaient des brutes à la force surhumaine. La situation pouvait-elle être pire… ? En fait, oui, vu qu’elle commençait à manquer d’air. Elle se demanda soudain si dans le monde d’Astrid, on était vraiment obligé de respirer. Elle doutait même du fait qu’on puisse mourir, ici… Il faudrait qu’elle demande a quelqu’un, voir même qu’elle essaye elle-même…

Alors qu’elle allait ouvrir la bouche, acte purement suicidaire mais pas illogique dans l’esprit plus ou moins décalé de la jeune fille, histoire de vérifier si les fondements mêmes de l’existence humaine étaient de mise dans le rêve, une exclamation surprise retentit. Elle baissa les yeux sur une des deux hybrides, celle aux longs cheveux blonds vénitiens, ressemblant étrangement à son homologue. Mais en ce moment même, Nerina se foutait bien de savoir si elles étaient sœurs, cousines, bref, qu’importe. Ce qui l’intéressait, là, tout de suite, c’était la main de la Sirène dans sa poche, celle qui contenait son médaillon. Pourtant, la jeune fille restait zen, analysant sa position actuelle. Pas moyen de bouger ni de se débattre, sinon, les deux jeunes amphibies lui casserait le bras sans le moindre effort, mais en même temps, elle y tenait, à cette petite chaînette…

Elle décida d’attendre et de voir comment la situation évoluerait, et avec un peu de chance, les Sirènes ne seraient pas… Ah ben si, en fait, elles étaient bel et bien cleptomanes par-dessus le marché vu qu’elles venaient de se casser avec le bijou. Enfin, se casser était un bien grand mot, vu qu’elles l’avaient juste lâchée et avaient reculées d’à peine quelques mètres en lui tirant la langue, riant aux éclats en agitant son précieux pendentif. C’était censé être un défi, ça… ?

Elle l’aurait bien relevé si respirer ne devenait pas aussi urgent. Un peu à regret, mais pas sans s’être promit de revenir chercher son bien, elle remonta tant bien que mal à la surface, aussi vite qu’elle pouvait. Elle savait bien que si les Sirènes avaient voulu la rattraper, elle n’aurait eu aucune chance, mais se dire qu’elle avait réussi à leur échapper boostait son égo. Elle perça la surface déjà assez agitée du lac, prenant une grande inspiration. C’était quand même agréable de sentir ses poumons s’emplir d’air après autant de temps… Elle secoua la tête, faisant voler quelques gouttes d’eau autour d’elle et aperçut un autre éclat, vert pomme, cette fois.

-« Si c’est une autre Sirène, je dis stop, deux, c’est amplement suffisant ! »

Derrière son masque irrité, elle était très amusée. Elle trouvait sa situation des plus divertissantes, au fond. Si elle n’avait pas eu aussi froid, tout aurait été parfait.

Elle finit par tourner la tête vers ce qui avait attiré son attention quelques secondes auparavant et constata que ce n’était pas ce qu’elle croyait. Non, non, c’était une Couleur. Un gamin d’une quinzaine d’années, les cheveux et les yeux verts, totalement trempé, les poignets attachés et debout sur un rocher. Minute, papillon… Cheveux et yeux verts, yeux cernés de noir… Laine ! Voilà, il s’appelait Laine. Elle l’avait déjà rencontré deux trois fois, au détour d’une rue, entre deux expéditions. Elle avait eu envie de lui parler, mais à chaque fois, quelque chose venait la détourner de son but. Là, c’était l’occasion rêvée ! Elle fit quelques brasses jusqu’au rocher et au bout de quelques longues secondes d’effort, elle réussit à se hisser dessus. Elle frissonna en essayant de s’essorer les cheveux de manière plutôt… Artisanale, dirons-nous.

-« Laine… »

La logique aurait certainement voulu qu’elle le salue, se présente au cas où il ne se souvienne pas d’elle, tout ça… Mais au lieu de ça, voyant que les Sirènes ne se décidaient pas à intervenir, elle se dit qu’il serait amusant de corser le jeu. Un énorme sourire étira ses lèvres fines.

-« Tu veux bien me rendre un service ? »

En même temps, ce n’est pas comme s’il avait le choix…


[Je m'excuse pour la médiocrité totale de... De cette chose T_T Et pour Neri', t'inquiète pas, je l'aime trop! 8D /pan/]
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message posté le Jeu 29 Mar 2012 - 22:44 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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    Enfin, après une longue attente fébrile, une tache sombre apparut à la surface du lac, s'agrandissant de plus en plus – jusqu'à éclore à la surface. Dans une gerbe d'eau, Nerina émergea en prenant une inspiration bruyante. Laine se sentit lui aussi respirer à nouveau.
    Elle paraissait reprendre ses esprits, secouant la tête et envoyant des gouttes d'eau à tout va, quand elle l'aperçut enfin.

    « Si c’est une autre Sirène, je dis stop, deux, c’est amplement suffisant ! »

    … Il se demanda comment il devait le prendre. Heureusement que sa fierté masculine n'avait plus grand chose à revendiquer à force de rudesses quotidiennes du même genre. (On pourra citer les nombreux et charmants petits surnoms qui lui étaient restés : « tapette », « lavette », « mauviette » - tout un tas d'ette.)
    Cependant, après l'avoir scruté, une lumière était passée dans les yeux de Nerina. Elle avait alors nagé jusqu'à son minable rocher, avait grimpé dessus et maintenant, elle essorait ses cheveux auburns du mieux qu'elle pouvait. Enfin, elle se campa superbement devant lui et annonça, comme un point à la ligne, la conclusion de son observation en guise de salutations :

    « Laine… »

    Ah, elle l'avait tout de même reconnu ! Tout n'était pas encore désespéré pour lui et sa virilité, en fait.
    Tout comme lui, ses vêtements gorgés d'eau se déformaient et ses cheveux s'emmêlaient. Leur peau pâlissait de plus en plus à mesure que leurs lèvres devenaient violettes. Laine grelota.
    Soudain, sans qu'il ne comprenne pourquoi, elle lui fit un large sourire – un peu inquiétant d'ailleurs, il aurait sans doute dû se méfier mais, sur le coup, il n'y pensa pas. Il pensait bêtement que c'était peut-être heu, parce qu'elle trouvait la situation comique ? Parce qu'elle était très contente de le rencontrer ?

    « Tu veux bien me rendre un service ? »

    … Ah, en fait non.
    Laine était légèrement interloqué : un service ? Quel genre de service ? Oh, ça ne le dérangeait pas d'aider autrui, d'habitude, mais le sourire de Nerina freinait quelque peu son civisme naturel. Elle avait le sourire de celle qui s'apprêtait à se lancer dans une quête incroyablement dangereuse et qui en était heureuse, le sourire d'une aventurière bourrée de confiance – bref, le genre de sourire que Laine n'arborait jamais. Il n'avait jamais quitté sa ville natale et sa plus grande aventure (outre le monde d'Astrid qui surpassait tous les délires jamais conçus par l'humanité) se résumait à la consommation de LSD en présence de camés des bacs à sable. Ce n'était même pas un vrai voyage, seulement du son et des couleurs mélangés dans sa tête. L'était pas fou, le petiot, il savait que les péripéties c'était pas pour lui.
    Seulement voilà : pouvait-il se permettre de dire non ou de poser des conditions ? Le froussard imaginait déjà Nerina le jeter dans le lac d'un coup de pied. Mouais. Il y a plus tentant, quand on est ligoté. Il haussa un sourcil : avait-il le choix ?
    Il pria pour que ses impressions soient mauvaises et que le service soit des plus banals, et lança :

    « Du moment qu'on me détache... »

    Voilà qui passait pour un oui.


    [Pourtant, moi, j'ai aimé ta réponse *o* Pardonne moi encore pour l'attente, et pour la longueur de ce post là .__.]

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message posté le Dim 29 Avr 2012 - 1:13 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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Nerina, elle avait toujours été du genre frileuse. Oui, oui, le genre qui sort les pulls bien chauds et les accessoires comme le bonnet, les gants et les chaussettes en laine dès qu'il fait moins de 13 degrés. Mais là, elle avait réellement l'impression qu'elle allait se transformer en glaçon dans la minute, et ce, sans exagération aucune. Tremblante, elle croisa ses bras sur sa poitrine, tentant -vainement- de se réchauffer.

- « Du moment qu'on me détache... »

Elle reporta brusquement son attention sur son compagnon d'infortune, se rappelant de sa présence. Elle devait prendre sa pour un oui ? Elle pencha la tête, ses longues mèches suivant le mouvement et sourit. Un sourire encore plus large que le précédent, un sourire... Maléfique. Celui du loup dans la bergerie, qui se délecte de voir la peur dans les yeux de ses futures victimes sans défenses... Parce-que oui, même si le visage de Laine restait totalement impassible, elle voyait bien le doute dans ses grands yeux verts, cette légère pointe d’insécurité dans son regard. Et elle adorait ça.

Elle fit quelque pas dans sa direction, essayant de ne pas paraître au bord de l'hypothermie tellement elle avait froid, avant de se laisser tomber à genoux à côté de lui, le tirant par un bout de son T-shirt pour l'entraîner dans sa chute. Quand ses genoux heurtèrent le sol, elle ne put retenir une grimace de douleur accompagnée d'un « Merda » à peine audible. Elle se redressa doucement en massant ses articulations endolories avant se tourner vers sa victi.. Hum, pardon, vers la Couleur et de tâter ses liens avec prudence, histoire de voir à quoi elle avait affaire.

- « … Des... Des algues séchées ? Tu n'as pas pu te défaire de ça ? »

Elle laissa échapper un ricanement moqueur, sa nature insolente reprenant le dessus sur la « bonne résolution » qu'elle avait pris en arrivant dans le rêve. « Bon, allez, je promets d'être gentille avec la première personne que je rencontrerais ». Or, Laine était bel et bien le premier à avoir croisé sa route, même si elle n'avait pas spécialement discuté avec lui la première fois. Elle prit une grande inspiration pour se calmer avant de se promettre que pour se faire pardonner, elle le libérerait. Mais pas sans se foutre un peu de sa gueule avant.

- « Je trouve sa comique, tu sais. On dirait un peu un conte de fées, quand on y pense, tu ne crois pas ? Moi, prince charmant sur son cheval blanc venant sauver la jeune Princesse fragile et sans défense des griffes des méchants pour pouvoir l'épouser et avoir beaucoup d'enfants avec elle... »

Pour la deuxième fois, elle laissa échapper un rire léger alors que ses doigts continuaient à effriter les liens qui retenaient l'adolescent prisonnier, ou du moins, essayaient. Mais merde, c'était que de la verdure, ça pouvait tout de même pas être aussi résistant ! La jeune fille soupira avant de sourire d'un air ironique.

- « Après ça, t'as intérêt à m'offrir un baiser, Princesse. »

Sans attendre de réponse, elle se pencha en avant et se mit à ronger l'algue avec les dents, sans plus de cérémonie. Et franchement, elle ne s’attendait pas à ce que ça marche aussi bien, même si la chose avait un goût abominable. Au bout de quelque minute de dur labeur, Nerina se redressa en grimaçant, crachant les bouts d'algue séchés restés sur ses dents.

- « Voilà, ça, c'est fait. T'as plus qu'à libérer l'autre, je ne vais quand même pas tout faire à ta place, hein... »

Elle se redressa, grelottante, avant que le sourire maléfique de tout à l'heur ne revienne étirer ses lèvres.

- « Maintenant, à toi de remplir ta part du marché. Tu vas me faire le plaisir d'aller chercher mon pendentif en forme de papillon, les sirènes me l'ont pris. »

Sur ce, elle pointa le lac du doigt en essayant d’afficher sa moue la plus angélique.



[Encore désolée du temps de réponse T_T et de la qualité, mais ça, c'est pas nouveau xD]
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message posté le Lun 28 Mai 2012 - 17:04 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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    Nerina s'approcha pour se laisser tomber à genoux, dans un bruit de heurt assez douloureux, aux côtés de Laine. Puis elle tâta les liens du pauvre prisonnier.

    « … Des... Des algues séchées ? Tu n'as pas pu te défaire de ça ? »

    Moins cinquante points sur la virilité de Laine.
    Un peu honteux, il resta coi. Nerina ricana en commençant à s'attaquer aux cordes improvisées. Bon, certes, le garçon n'avait jamais été très musclé, et il fallait toujours que ses amis lui viennent en aide quand il lui arrivait de se faire martyriser – parfois par des filles s'amusant à le transformer en poupée à coiffer et maquiller, parfois par des garçons en manque de punching-ball – dans la cour de l'école étant petit. Mais aujourd'hui, il aurait espéré un peu plus de compassion et de tact : la situation n'était pas commune, après tout. N'importe qui aurait galéré à briser des menottes, même faites d'algues, si elles avaient été conçues par des sirènes à la force surhumaine.

    « Je trouve sa comique, tu sais. On dirait un peu un conte de fées, quand on y pense, tu ne crois pas ? Moi, prince charmant sur son cheval blanc venant sauver la jeune Princesse fragile et sans défense des griffes des méchants pour pouvoir l'épouser et avoir beaucoup d'enfants avec elle... »

    … Moins cent cinquante points, maintenant.
    Laine se consola un peu en voyant Nerina ne pas réussir à détacher ses liens. Ha, c'était pas si facile hein ! Mais le réconfort est maigre, quand on dépend de la réussite de la seule personne apte à nous libérer.

    « Après ça, t'as intérêt à m'offrir un baiser, Princesse. »

    Ça y est, c'était devenu un surnom officiel ?
    A sa grande surprise, Nerina se pencha un peu plus vers lui pour ronger carrément ses liens. Ses dents touchèrent parfois la peau pâle du garçon, tandis que sa salive attaquait également les algues. Le goût devait être épouvantable. Laine n'avait jamais été au bord de la mer, mais il se rappelait sans mal les relents âcres du Mississippi, et il supposait que cela devait bien égaler la chose.
    Enfin, le lien fut rompu. Nerina recracha quelques morceaux d'algues, et lui somma vaguement de se débrouiller tout seul pour la suite. Laine leva son poignet droit devant ses yeux, rouge, irrité, puis se mit au boulot pour ôter le restant d'algues sur son autre bras. A la manière de la jeune fille, il y alla aux dents, et l'affaire fut vite réglée.
    Il se releva, prêt à remercier sa sauveuse malgré ses moqueries, quand il fut stoppé par le sourire machiavélique de celle-ci.

    « Maintenant, à toi de remplir ta part du marché. Tu vas me faire le plaisir d'aller chercher mon pendentif en forme de papillon, les sirènes me l'ont pris. »

    … C'était une blague ? Laine observa le lac (immense, profond, regorgeant de pièges en tout genre) puis Nerina (angélique, confiante, téméraire), puis à nouveau le lac (non, vraiment, chercher une babiole à la manière d'une aiguille dans une botte de foin ?) et encore Nerina. Elle n'avait malheureusement pas l'air de blaguer, non.
    Il mit un instant tout de côté – le froid, l'humidité, ses poignets endoloris, le sourire flippant de Nerina – pour imaginer la suite. Il la visualisa sans peine : lui, attaché à un totem au fond du lac, et les sirènes dansant autour. Il déglutit. La logique cependant lui disait que la fin la plus probable serait la mort : noyé, dévoré par quelque bête inconnue, ou la nuque brisée par une sirène. Dans tous les cas, il finirait par retourner à la case départ, la ville-foraine. C'était peut être ce qu'il y avait de plus positif dans son histoire.
    Seulement voilà, Nerina voulait son collier, et elle ne le lâcherait surement pas tant qu'il ne serait pas retrouvé. Il s'imagina mourir noyé une bonne douzaine de fois... Beuh. Mieux valait se débrouiller pour essayer de récupérer ce foutu bijou, en attendant que Nerina comprenne elle-même que c'était sans espoir.
    Il soupira.

    « Nerina... Ton collier est surement dans la Cité sous-marine. Pour y accéder, il faut être invité. Et pour être invité, il faut plaire aux sirènes. »

    Dans les contes de fées, les sirènes jalousent toujours un peu les filles, et préfèrent de loin les garçons avec qui batifoler. Laine ne savait pas si c'était vrai, mais c'était la seule information à laquelle il pouvait se raccrocher...
    Il se savait mignon, mais pas au point de séduire une sirène. Pour être franc, il attirait plus les amateurs de sadisme que d'amour. Mais Nerina... Il inspecta son air assuré, son sourire charmeur... Oui, elle serait parfaite.

    « Écoute, j'ai un plan. »

    Sans préavis, il ôta son tee-shirt et le lança à la jeune fille. Puis il commença à retirer également son bermuda. Son caleçon ferait office de maillot de bain, voilà.

    « Tes vêtements sont trop féminins. Déshabille-toi et enfile ça. Puisque tu adores jouer au prince charmant, on va s'amuser un peu... Allez. Et attache toi les cheveux. »

    Il ne pouvait pas le cacher, ça lui faisait plaisir de lui rendre son ironie.
    Il se tourna le temps qu'elle se change, puis lui fit de nouveau face pour observer le résultat : à son tour, il laissa échapper un ricanement. Un vrai beau gosse.

    « Je te devais un baiser, non ? »

    Il s'approcha de Nerina, près, très près d'elle... Et la poussa dans le lac. « L'appât est servi. » pensa-t-il, satisfait. Puis il se jeta dans l'eau à sa suite pour attendre les sirènes.


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Nerina Humeur : Excellente, comme toujours <3

Nerina


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message posté le Mer 5 Sep 2012 - 16:19 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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L’air incrédule qu’affiche Laine fait monter en Nerina une telle bouffée de satisfaction qu’elle en oublierait presque la disparition de l’objet le plus cher à ses yeux. Elle se dit qu’il doit certainement la prendre pour une folle mais qu’après tout ce n’est pas si grave, vu qu’il semble quand même chercher un moyen d’aller récupérer son collier – ou alors il réfléchit juste à un moyen de la noyer puis de disparaitre sans laisser de traces pour se débarrasser d’elle… ?

Quand il déglutit, Nerina rit sous cape mais s’arrête net quand une bourrasque violente vient la glacer toute entière. Elle frissonne et se met à se frictionner les bras, et se dit que, peut-être, dans son infinie bonté, Astrid pourrait lui envoyer une couverture et des vêtements secs de son refuge céleste… Non… ?


« Nerina... Ton collier est surement dans la Cité sous-marine. Pour y accéder, il faut être invité. Et pour être invité, il faut plaire aux sirènes. »


La voix grelottante de Laine la sort de ses pensées et quand elle lève la tête vers lui, c’est pour froncer les sourcils. Plaire aux sirènes… ? Elle n’est pas sûre de comprendre, mais si le bleu pense à la même chose qu’elle, alors ça promet.

Le sourire arrogant et narquois qu’elle affiche tremble légèrement à cause de la température mais l’idée est là.


« Plaire aux sirènes, dis-tu ? Et tu crois vraiment que tu vas y arriver avec tes airs de Princesse en Détresse ? Ça m’étonnerai fort, à part si les sirènes sont des lesbiennes refoulées… »


Laine ignore la remarque cinglante lancée sur un le ton du scepticisme et continu, imperturbable.


« Ecoutes, j’ai un plan. »


Un plan, vraiment ? Le bleu ne laisse pas le temps à Nerina d’ouvrir la bouche qu’il lui balance son t-shirt trempé à la figure, qu’elle rattrape par pur réflexe, son sourire assuré se transformant peu à peu en une moue perplexe pendant qu’il enlève son bermuda pour le lui lancer également.


« Tes vêtements sont trop féminins. Déshabille-toi et enfile ça. Puisque tu adores jouer au prince charmant, on va s'amuser un peu... Allez. Et attache-toi les cheveux. »


Trop féminins… ? Comment ç-

Oh. Quelque chose tilte dans la tête de l’auburn et elle doit faire tous les efforts du monde pour ne pas écarquiller les yeux ou éclater de rire, au choix.


« C’est une blague… ? »


Laine se contente de lui adresser un magnifique sourire satisfait et plein de sous-entendus avant de se retourner, pudique, pour la laisser se changer.

Oh mon dieu.

Nerina hésite quelques secondes avant d’enlever sa chemise, les yeux brillants. C’est la première fois qu’elle se travestit et elle se demande, extatique, pourquoi elle n’y a pas pensé avant. Ca promettait d’être très très très divertissant !

Au bout de quelques minutes, Laine pivote pour admirer le résultat pendant que la verte resserre son chignon pour éviter que ses des mèches indisciplinées ne se fassent la malle pendant l’opération séduction –dieu que c’est excitant comme perspective – et quand Laine ricane et s’approche, elle ne le repousse pas.


« Je te devais un baiser, non ? »


Elle sourit et s’apprête à répondre quand les mains de Laine la propulsent en arrière, la faisant tomber dans l’eau dans un grand « splach » bien audible.

Nerina ferme prestement la bouche pour ne pas boire la tasse et maudit son compagnon d’infortune et sa descendance – si descendance il y a, pense narquoisement l’auburn - sur les trente-quatre générations avenirs quand l’eau glacial mord son épiderme et manque de lui faire perdre connaissance.
La verte fini par se reprendre et regarde autour d’elle, à la recherche d’une sirène, n’importe laquelle, et de préférence pas une de celles croisées tout à l’heure, car elle suppose que celles-ci sont susceptible de la reconnaître.

Au bout de quelques secondes, une main délicate en apparence se referme sur son épaule, manquant de la lui déboiter, et Nerina se retourne brusquement. L’hybride mi-femme mi-poisson est aussi jolie que ses deux homologues aux cheveux blonds et roses, à la différence que celle-ci semble être plus jeune et plus douce –Nerina prie pour qu’elle soit plus douce-.

L’auburn se pare de son plus beau sourire séducteur en prenant la main de la Sirène au creux de la sienne, la portant ensuite à ses lèvres tout en ne quittant pas des yeux le visage poupin de sa cible, espérant lui faire de l’effet grâce à cette technique certes très vieux jeu et cliché, mais après tout que connaissent les amphibies aux tendances romantiques et à la drague ?

A la plus grande surprise de la travestie, la dite amphibie rougit légèrement et pouffe avant de lui sourire et de se pencher en avant pour embrasser sa joue avant de l’entraîner avec elle dans les profondeurs, riant aux éclats.
Nerina retient un soupir de soulagement en se rappelant qu’elle est toujours sous l’eau et que peut-être que l’hybride ne l’emmène pas dans sa chère cité sous-marine mais dans l’antre d’un monstre marin prêt à la dévorer ou-

La jeune italienne – le jeune italien.. ?- est sorti de ses pensées par l’accélération de son « guide » qui manque de lui arracher le bras par la même occasion et retient de justesse un cri de douleur.

Tout ça promettait une superbe journée, vraiment.
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Laine


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message posté le Dim 30 Déc 2012 - 15:42 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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    L'eau ne lui semblait plus si froide, à présent qu'il avait été en contact avec le vent glacial et mordant. Ce fut même presque un soulagement, une sorte de brûlure chaleureuse, puis le froid fut à nouveau le plus fort et la chair de poule sur sa peau revint à la charge. Laine sortit la tête de l'eau en prenant une grosse bouffée d'air. Il chercha des yeux Nerina, et la trouva à quelques pas de lui, nouvellement travesti et de nouveau complètement trempé. Il ouvrit la bouche pour l'appeler, se ravisa aussitôt – d'abord, il risquait de boire la tasse, ensuite, s'il y avait une sirène dans les parages, il risquait de foutre son propre plan à l'eau (sans mauvais jeu de mot) en criant le nom d'une fille à un soi-disant garçon. Ç'aurait été idiot. L'espace d'un instant, il se demanda s'il ne fallait pas un nom de substitution à la jeune fille. Nerino? … Hum, non. Juste Neri? Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps : une nouvelle sirène fit son apparition devant sa camarade d'infortune (si l'on pouvait dire cela ainsi).
    Le garçon se fit aussi discret que possible, laissant à Nerina le soin de plaire à l'hybride – ce fut plus difficile que prévu, un fou-rire montant dans sa gorge au moment où elle lui fit un baise-main. On aurait cru voir le genre de scènes typiques auxquelles assistait Laine lorsqu'il allait au cinéma plein air, où travaillait... une amie à lui (le nom lui échappait, c'était un surnom il semblait bien. Le visage aussi s'était quelque peu altéré dans ses souvenirs. Était-ce un des effets du Rêve? Il préféra mettre cette histoire de côté pour l'instant. Il avait tout le temps d'y penser plus tard). Toujours est-il que la parade de Nerina sembla fonctionner, curieusement. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, elle disparut sous l'eau.

    Bon. Il avait rempli sa mission, elle était certainement en train de nager vers la cité sous-marine désormais. Okay, ce n'était pas lui qui allait récupérer son bracelet comme elle le lui avait demandé, mais n'était-ce pas grâce à lui qu'elle avait fait un grand pas en avant dans ses recherches ? Oui, il fallait l'avouer, Laine était très tenté de laisser l'affaire telle quelle pour rentrer à la ville-foraine. Après tout, lui ne pourrait pas rejoindre Nerina dans la Cité, et il n'y pouvait rien, c'était ainsi.
    A peine avait-il formulé cette pensée qu'il fut happé sous les eaux claires. Manquant de s'étouffer, il se débattit, cherchant à échapper à la chose inconnue qui le tirait par le pied. Il entendit un rire cristallin et aussitôt, il rouvrit les yeux. A quelques centimètres de lui se tenait une nouvelle Sirène, à la peau pâle et aux cheveux du même vert que les algues. Qui, visiblement, semblait apprécier le fait qu'il était en caleçon.
    Complètement paniqué à sa vue, et toujours agonisant, de l'eau dans le nez et la gorge, sans air aucun, il chercha une fois de plus à remonter à la surface – mais la Sirène en décida autrement et, sans avertissement, elle plaqua ses deux mains sur les joues de Laine (ce qui lui fit ni plus ni moins l'effet d'une double gifle), et attira son visage vers elle pour lui claquer un baiser sur les lèvres.
    Aussitôt, il sentit l'oxygène emplir à nouveau ses poumons – miracle! Miracle! Il pouvait respirer sous l'eau! Le garçon laissa échapper un grand éclat de rire soulagé, qui partit en une sorte d'écho aquatique, accompagné d'un flot de bulles. La Sirène papillonna des yeux, de grands yeux jaunes, passa ses bras autour de son cou comme pour entamer une valse sous l'eau, et l'invita à poser ses mains sur sa taille. Dans un nouvel éclat de rire, elle l'entraina dans les profondeurs.

    Immédiatement, Laine s'accrocha aussi bien qu'il put à l'hybride, pendant qu'elle nageait à toute vitesse – le courant était tel que cela lui rappela l'effet d'une cascade en plein visage. Régulièrement, il glissait le long de la queue de la Sirène – les écailles lisses n'étant pas ce qu'il y a de mieux pour s'accrocher – et elle devait lui donner des coups de nageoire pour le faire remonter se hisser à sa taille. Dure entreprise. Laine décida de ne plus jamais se plaindre de son mal des transports en train, après un parcourt comme celui-ci.
    Mais, enfin, ils arrivèrent à la Cité Sous-Marine.
    La Sirène le déposa sur une sorte de Grand Place, pareille à celle des Ruines Arc-en-Ciel mais... différente. Bien qu'elle fut au fond de l'eau, elle semblait irradier d'une pâle lumière, jaune, verte, bleue, pareille aux tons des pierres qui constituaient la ville. De temps à autre, un bouquet d'algues rouge ou une étoile de mer orange venaient égayer le décor. Et partout, partout, des bulles, des rires, des éclats scintillants d'écailles qui tournoyaient autour de lui, occupés à diverses affaires. Laine n'en croyait pas ses yeux. Il était tellement ébahi qu'il ne remarqua pas tout de suite Nerina, à quelques mètres de lui – visiblement, elle ne semblait pas être arrivée beaucoup plus tôt que lui. Il interpella la jeune fille (il avait opté pour Neri, finalement, ça faisait un peu prénom mixte) avant de s'approcher d'elle en quelques brassées. Au moment où il allait lui demander ce qu'ils pouvaient bien faire désormais, maintenant qu'ils étaient ici, il entendit un sifflement perçant derrière lui.
    Il se retourna pour faire face la Sirène qui l'avait invité. Ses yeux dorés lançaient des éclairs, et ses lèvres étaient retroussées sur de petites canines pointues. Apparemment, elle était offensée d'être rejetée de la sorte par son nouveau compagnon de jeu. Laine déglutit. Prudemment, il s'approcha de nouveau de la Sirène courroucée – dont le visage redevint aussitôt doux et angélique.
    Il était plus que temps de poser sa question, il semblait :

    « Neri, souffla-t-il avec quelques bulles. Et maintenant, on fait quoi? »
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Nerina Humeur : Excellente, comme toujours <3

Nerina


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message posté le Ven 1 Fév 2013 - 15:09 dans Re: Le lac, la grenouille et le papillon [PV Laine <3]
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Rires, bulles, couleurs, lumières. Nerina n’aurait jamais cru pouvoir se retrouver dans un endroit pareil un jour. C’est à la fois similaire au monde dit « d’en haut » et tellement différent. C’est plus atténué dans le décor, plus... Pâle, apaisé. L’attitude des occupantes des lieux, elle, est tout ce qu’il y a de plus vivant, de pétillant et de coloré, et malgré sa connaissance plus que partielle du monde d’Astrid et de ses trésors pour l’instant, elle se surprend à se dire qu’aucun autre lieu ne peut véhiculer avec autant d’exactitude la politique du Rêve.

Les quelques mèches auburn de sa frange lui collent au front et en partie aux joues, mais elle s’en fout, elle s’en fout tellement. Elle se sent comme Alice au Pays des Merveilles, avec la candeur et la compréhension en moins et une Princesse en plus. A cette pensée, elle se surprend à sourire, se demandant ce qu’elle entend par Princesse. Laine ou la créature fantastique pendue à son bras ? Elle reporte son attention sur sa « cavalière » improvisée, la détaille.

Crinière excessivement pale, yeux quelque part entre le bleu et le rouge –violets, réalise soudain la verte. Tient tient, une sirène albinos, intéressant ! Elle roucoule et passe dans son dos, doucereuse, entoure ses épaules rondes de ses bras nus, savoure la teinte que prennent les joues de l’amphibie, se remémore leur bref baiser de tout à l’heure. A peine esquissé, plus effleurement qu’autre chose, dans le seul but de l’empêcher de mourir noyée. Effectivement, depuis, elle respire le plus naturellement du monde, et son épiderme maintenant habitué à la température ambiante ne tremble presque plus.

Parfait. Tout est juste parfait. Trop parfaitement parfait, pas encore assez excitant pour elle. Et les paroles d’une chanson entendue maintes fois à la radio lui reviennent en tête.

« This was never the way I planned
Not my intention
I got so brave, drink in hand
Lost my discretion
It's not what, I'm used to
Just wanna try you on
I'm curious for you
Caught my attention … ♫ »


La sirène glousse, se dandine sur l’air lâché à mi-voix, tout contre son oreille. Nerina en oublierait presque son but. Le collier. Le collier offert par Emiliano, désuet, précieux, appartenant à une autre vie dont elle n’a aucune envie de se rappeler. Elle ferait n’importe quoi pour le retrouver.

Tout en continuant à chantonner, elle se met à réfléchir. Est-ce que les sirènes ont une sorte de consigne des objets trouvés –volés – se rectifie-elle en grimaçant-? Assez improbable, mais possible. Dans son esprit embrouillé par l’euphorie ambiante resurgissent de vieilles histoires. Dans ces vieilles histoires, les hybrides mi-femme mi-poisson sont censés être des créatures de Poséidon, et donc avoir un Roi… Mais oui, bien sûr ! Les objets volés étaient certainement remis au Roi ! Elle ne doute pas une seconde de sa présence en ces lieux, scrutant les environ du bout des prunelles, malicieuse.

« I kissed a girl and I liked it
The taste of her cherry chapstick
I kissed a girl just to try it
I hope my boyfriend don't mind it
It felt so wrong
It felt so right
Don't mean I'm in love tonight
I kissed a girl and I liked it… ♫ »


Soudain, ses yeux tombent sur Laine, fraichement arrivé, et la sirène qui semble s'être entiché de lui. Le voit essayer de s’avancer vers elle, se faire rappeler à l’ordre par une hybride jalouse. Oh. Oh.

« Neri. Et maintenant, on fait quoi ? »

Neri… ? Elle hésite entre grimacer et pouffer, toujours contre la pseudo demoiselle enamourée, revient à ses plans machiavéliques. Pour être emmenée au Roi –si Roi il y a, persifle une petite voix pernicieuse dans sa tête- il faut provoquer un scandale, à ne pas en douter ! Et au vue de l’attitude pour le moins possessive des sirènes, la solution lui parait soudain évidente.

Elle se détache doucement du dos blanc porcelaine de, euh… Bianco, voilà, elle va l’appeler Bianco – l’effleure à peine en esquissant quelques brasses vers l’avant –vers Laine-, lui fait son sourire le plus charmeur pour la distraire, finit par se détourner totalement, nage le plus vite possible vers le bleu. S’arrête pile face à lui, lance un regard narquois à l’amphibie aux cheveux verts dont le visage se décompose doucement, à mesure qu’elle se rapproche de sa « propriété ». Elle souffle, précipitamment, soucieuse de rester en vie pour l’instant, un bref ;

« Tu me devais un baiser, non, Princesse ? »

Avant de plaquer ses lèvres contre les siennes, sentant déjà les regards haineux et scandalisés des demoiselles posés sur eux. Maintenant, c’est tout ou rien, pense-t-elle finalement. Soit on nous mène au Roi, soit on se fait tuer. Et étrangement, la perspective la grise.

I kissed a boy and I liked it, yeah.
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