Jade Age : 29 Humeur : entre 'super bien' et 'à broyer du noir' (à votre avis ?)
| message posté le Jeu 7 Fév 2013 - 19:19 dans Jade, le visage d'une vie | • • | • • | Présentation de "Jade" "L’univers est vaste et inconnu, mon âme encore plus" I- 1, 2, 3, viens donc avec moi.
Prénom et/ou pseudo : Jade
Âge : 17 ans
Origines : françaises
Arrivée : 2009
Manie, habitude : Elle se frotte inconsciemment le nez lorsqu’un sentiment pointe son nez (honte, colère, joie…)
Marque : le contour d’une main, sur sa paume droite
Groupe : (à remplir après l'intervention d'Astrid)
II- 4, 5, 6, je suis ta hantise. Cette jeune fille est tout à fait normale : elle n’est ni trop grande ni trop petite, ni trop grosse ni trop maigre, elle a des cheveux longs comme de nombreuses jeunes filles, elle s’habille de la même façon qu’une grande partie des filles de son âge… Bref, elle se perdrait dans la « foule de la normalité » si on omettait son visage.
En effet, celui-ci semble figé dans un état mystérieux ne reflétant rien. Le vide. Le visage, habituellement reconnu pour être une vitre permettant de voir à l’intérieur d’une personne son âme, est ici aussi inexpressif qu’un bloc de marbre, voir moins... Peu importe la situation, il ne change pas. On n’y voit jamais une larme, jamais un sourire, mais toujours cette froideur qui ne la quitte jamais. Que ce soit des émotions que tout le monde veut éviter comme la mélancolie, la jalousie, la haine ou tout autre sentiment douloureux, ou que ce soit le bonheur, l’amour, ou n’importe lequel de ces merveilleux sentiments qui nous rendent heureux, rien ne semble pouvoir atteindre Jade.
Mais est-elle vraiment sans sentiment ? Certes non, mais elle le cache bien, surement à l’excès.... C’est une jeune fille suffisamment courageuse pour prendre sur elle ce que d’autres – c'est-à-dire presque tout le monde – imposent au monde. Elle canalise ses passions par l’entrainement. La danse est pour elle un refuge. Elle n’est pas spécialement très douée mais elle s’entraîne sans cesse, jusqu’à être couverte de bleus de chute, de douleur, de courbatures... D’ailleurs elle ne cherche pas à être meilleure, juste à vider son âme pour un temps et être enfin, en paix avec elle-même, sans ces sentiments qu’elle rejette. Elle est toujours prête à faire ce qu’elle est sûre de ne pas réussir pour faire face à la difficulté, la surmonter, l’anéantir et en trouver une autre. Plus c’est difficile, plus elle oublie ce qui l’entoure et plus elle est stimulée.
Jade est froide, mais on ne peut pas dire qu’elle n’a pas de personnalité. Elle sait s’affirmer quand elle le veut, toujours avec beaucoup de fermeté, un poil de douceur et un soupçon de nonchalance.Elle défend ses idées en face de n’importe qui est près à l’écouter. Sa voix monotone traverse l’esprit de chacun et même si son idée n’est pas la bonne et diffère totalement de la vision de son interlocuteur, en général il s’en souvient car elle l’a imposé à l’esprit.
Il est vrai qu’elle parle rarement car, pour elle, le silence est le plus beau son de l’univers. Un silence qui remplace des dires. Un silence profond qui exprime bien plus de choses qu’une simple parole. LE silence que tout le monde néglige, elle, elle l’aime. Combien de minutes, d’heures, de journées entières a-t-elle passée sans un mot ? On ne les compte plus… Mais une chose est sûre, elle a pris le temps d’écouter ce que le silence a à dire.
III- 7, 8, 9, sors vite de ton œuf.
« J’attends un enfant » Cette nouvelle avait été reçue avec joie par le père de Jade. Lorsque sa femme prononça ces mots, il sut tout de suite que sa vie monotone et grise en ce moment allait changer. Ils avaient tous les deux tellement hâte de fonder une famille que le couple a vécu neuf mois d’excitation. C’est dans le sourire, la bonne humeur et l’impatience qu’ils préparèrent tout ce qu’il fallait pour leur premier enfant. Puis vint enfin le jour décisif. C’est en février que Jade est née. C’est le même jour que sa mère est morte. Une vie contre une mort, c’est triste, mais personne n’y est pour rien. Le choc fut intense pour le père, mais il tint bon. Il se promit d’élever sa fille comme il le faudrait, d’être strict mais pas trop, tendre mais pas trop, et d’essayer de combler le vide dû à l’absence d’une mère.
Les années passèrent, Jade avait six ans et elle n’avait rien à reprocher à son père. Il remplissait son rôle parfaitement et Jade l’adorait. Jamais sa naissance et la mort de sa mère ne fut un secret pour elle et elle avait appris à l’accepter. Parfois, des enfants curieux lui demandait où était sa maman, elle répondait alors d’une voix douce, qui ne l’a jamais réellement quittée : « Maman est partout où je veux la voir et où personne ne la voit ». Alors, les enfants oubliaient leur question et la réponse qu’ils ne comprenaient pas vraiment et passaient à autre chose. Un jour, alors qu’elle attendait son père pour pouvoir rentrer de l’école, il ne vint pas. Son professeur lui dit alors de venir s’abriter, qu’il allait attendre avec elle. A peine deux minutes s’écoulèrent qu’un téléphone sonna. C’était celui du professeur. Il décrocha en chuchotant, de ne pas bouger, qu’il allait revenir vite. Ce temps sembla interminable à Jade. Quand le professeur, revint, un air sérieux était inscrit sur son visage. Il venait d’apprendre la mort du père de Jade. Un accident de voiture.
« Ne pleure pas »
Jade était une orpheline désormais. Elle fut hébergée par son professeur pour la soirée et le lendemain, il fut décidé qu’elle vivrait chez sa grand-mère, une personne d’une gentillesse apparente incroyable. La petite fille apprit très vite que les apparences étaient parfois trompeuses. Lorsqu’elle arriva en matinée, prenant enfin conscience de ce qui se passait, elle fut accueillie à bras ouverts par la vieille dame, cela était très réconfortant. Mais la douleur de ce qu’elle comprenait petit à petit grandissait de plus en plus. Sans s’en rendre compte, des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Le professeur partit, heureux d’avoir fait une bonne action. A ce moment, un regard sévère se posa sur Jade et le flot de reproches commença. Pour la grand-mère, les pleurs de cette gamine étaient parfaitement agaçants et commençaient déjà à la mettre hors d’elle. Cette petite fille n’ayant rien demandé, pleurant juste naturellement la mort de son père eut l’impression d’arriver dans un nouveau monde. Elle fut fortement réprimandée de verser ces quelques larmes. « Tu agis en personne égoïste ! Pleurer est une chose affreuse que font les personnes lâches qui n’arrivent pas à avancer dans la vie. D’ailleurs, qu’est-ce que tu es laide quand tu pleures ! Tu ne seras jamais aimée si tu continues comme ça… Tu n’as toujours pas fini ? Arrête ça ! Arrête ça tout de suite où je te colle une baffe ! » Evidemment, devant tant de violence verbale incompréhensible, la première réaction de cette pauvre gamine fut de pleurer encore plus. Comme promit, la gifle arriva. Un son aussi éclatant qu’un coup de feu retentit. Et Jade fut enfermée dans sa nouvelle chambre – on peut appeler ça une chambre parce qu’il y avait un lit, mais c’était bien la seule chose présente dans cette pièce froide - toute la journée. Elle eut donc beaucoup de temps pour réfléchir. Elle pleura de nombreuses heures devant tout ce qui s’imposait à elle, mais elle finit par se calmer et à réfléchir sur ce que sa grand-mère venait de lui dire. Tout se mélangeait dans sa tête. Elle finit cependant par accepter ce qui venait d’être dit et elle se jura de ne plus pleurer. Ses larmes s’estompèrent. En se faisant cette promesse, elle trouvait la force d’affronter son destin.
« Ne souris pas »
Quelques jours après, un sourire avait remplacé ses larmes. Un sourire faux ? Non. Jade souriait face au monde, elle ne voulait voir que ce qui l’amusait, les choses tristes étaient surmontées et les choses joyeuses montrées en plein jour. On n’est jamais que triste, il existe toujours en nous une étincelle de joie qui survit peu importe les conditions, mais que parfois on ne regarde pas. Jade, alors qu’elle n’avait que six ans, avait appris à la trouver et la faisait vivre sur son visage en arborant un sourire étincelant. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que certaines personnes n’aimaient pas voir les autres heureux. A l’enterrement de son père, alors qu’elle souriait comme à son habitude récente, elle fut couverte de reproches. On disait d’elle qu’elle était une fille indigne de sourire après la mort de son père qui avait fait tant pour elle. Cette réaction était considérée comme inadmissible et on le lui a bien fait sentir. Elle ne comprenait pas grand chose à toutes ces choses qu’on disait dans son dos, mais elle comprit vite, une fois rentrée qu’elle n’aurait pas du sourire. En effet, sa grand-mère claqua la porte et la regarda de ses yeux furibonds. Elle n’aurait nullement prêté attention au sourire de cette fille et aux reproches qu’elle recevait si elle n’avait pas entendu, en laissant traîner son oreille discrètement, une accusation qu’elle ne pouvait supporter : elle n’avait pas su apprendre à Jade comment se tenir alors que c’était son rôle. Elle la réprimanda pendant près d’une heure. Ce fut insupportable pour Jade qui se précipita dans sa chambre dès qu’elle le put. Elle réfléchit toute la nuit à ce qu’elle devait faire. Elle prit alors la même décision que celle qu’elle avait prise pour sécher ses larmes et accepter la mort de son père. A partir de ce jour, elle ne sourirait plus, pour ne pas être indigne de son père. C’était des décisions d’enfant, mais Jade était tellement têtue qu’elle réussit à tenir bon et ne lâcha jamais plus un sourire.
« Ne t’énerve pas »
Les jours passèrent. Elle changea d’école car sa grand-mère n’habitait pas là où elle habitait avant. Elle arriva donc à l’école avec ses nouvelles résolutions. Peu importe ce qui arrivait, elle se les répétait sans cesse. Ne pas sourire. Ne pas pleurer. Elle eut beaucoup de mal à se faire des amis avec une apparence aussi froide. En vérité, elle n’en eut qu’un. Elle aimait passer du temps avec lui, s’amuser avec lui. Mais un jour, la mère de ce petit garçon vit Jade ainsi que son visage mystérieusement vide. De plus, elle apprit qu’elle était orpheline – les rumeurs courent vite –. Elle décida donc que son fils ne pouvait pas se lier d’amitié avec une fille pareille. Quelques jours plus tard, le petit garçon l’évita en passant près d’elle. Il ne la regardait plus, ne la considérait plus comme une amie - l’amitié se brise facilement, surtout à cet âge là où les enfants agissent pour faire plaisir à leurs parents -. Ce n’était rien de bien grave car les amitiés passent, changent, se brisent ou se renforcent avec le temps. Cependant, Jade ressentit cela comme une profonde trahison. Sans lui, elle était seule.
Seule, et toujours avec cette promesse qui l’enchaînait. Tous ses sentiments se bousculaient en elle et elle finit par craquer. La tension était insupportable et un jour, elle s’énerva. Un élève passa devant elle et eut le malheur de la regarder. Elle déchaina alors sur lui tout ce qu’elle avait en elle. Elle commença par lui crier dessus des choses et d’autres, puis elle l’agrippa et le frappa jusqu’à être stoppée par des professeurs. Le petit garçon auquel elle s’était attaquée était frêle et ne se défendait donc pas efficacement. Heureusement pour lui, il n’eut rien de grave. En revanche, ce qu’elle avait fait au garçon, elle le reçut de sa grand-mère dès que celle-ci apprit ce qui s’était passé. D’abord les cris, les insultes, les reproches puis les coups. Jade passa la nuit sur son lit à pleurer, ce fut la seule et unique fois qu’elle brisa sa promesse. Mais elle comprit qu’elle ne pouvait pas agir comme ça. Elle avait mal agi et cet incident resterait à jamais gravé dans les mémoires. Il lui fallait quelque chose pour ne plus le faire…
~ Relève-toi ~
C’est dans la danse qu’elle trouva la force de canaliser ses émotions. Elle a commencé à six ans et depuis elle n’a plus arrêté, toujours attirée vers le haut pour oublier son âme un instant en se concentrant sur son corps. Les années ont passé. Aujourd’hui, elle a dix-sept ans. Elle est seule et froide depuis longtemps. Elle a appris à s’habituer à sa grand-mère et l’apprécie malgré ses sauts d’humeur, et puis, sa grand-mère a retrouvée une deuxième fille et l’aime maintenant. Après tout, c’est la fille de sa fille… Elle va au lycée. Aujourd’hui, la journée est pénible, les élèves font un bruit incessant, les professeurs parlent de choses sans intérêt. Bref, une journée habituelle… Elle a hâte de sortir et prendre l’air. D’ailleurs, elle doit rentrer à pied chez elle. Elle adore ce moment car elle peut être seule, libre. Lorsque le vent lui caresse le visage et qu’elle regarde les arbres vigoureux ou les fleurs frêles, elle se bien. Ce n’est pas loin, environ 20 minutes à pied mais c’est suffisant pour elle. Elle vient de s’apercevoir qu’elle a oublié ses clefs ce matin. Tant pis, elle va devoir rester dehors, dans le froid, à attendre. Au bout d’un moment, alors qu’elle est frigorifiée, quelqu’un vient la voir et lui apprend la nouvelle : la dame qui vivait là a été retrouvée morte. Un accident cardiaque apparemment. Elle est abasourdie. Pourquoi ? Pourquoi tous ses proches finissent par mourir ? Elle en a assez. Le choc de la nouvelle est tellement grand qu’elle tombe dans les pommes.
Lorsqu’elle se relève, une petite fille se dresse devant elle. Qui est-ce ? Que fait-elle là ? Soudain, elle se met à parler. « Bonjour petite couleur perdue… Astrid est là, Astrid est venue te sauver, n’aie plus peur… Astrid est seule aussi, veux-tu jouer avec Astrid ? » Elle montre des crayons de couleur et les fait doucement glisser de ses mains. Jade ne comprend pas ce qui se passe, mais par sympathie pour cette petite qui se dit seule elle dit oui. Elle ne veut pas que d’autres personnes aient la même vie qu’elle. Alors, Astrid se met à sourire et commence à chanter tandis que Jade semble s’enfoncer dans un sommeil de plus en plus profond.
« Astrid choisit une couleur, Astrid choisit une couleur ! De quelle couleur va-t-elle te peindre ? Elle va te peindre en ROUGE ! Rouge passion, rouge colère… Elle va te peindre en ORANGE ! Orange, centre de l’univers… Elle va te peindre en JAUNE ! Tu seras heureux à jamais… Elle va te peindre en VERT ! Vert, la chance te guidera mais… Elle va te peindre en BLEU ! Peur dans les plaines abyssales… Elle va te peindre en VIOLET ! Tes souvenirs te feront mal… Elle va te peindre en INDIGO ! Ta folie tu ne pourras que craindre… De quelle couleur va-t-elle te peindre ? »
IV- 1, 2, 3, qui est derrière toi ?
Pseudo :Jade
Comment avez-vous trouvé ce forum ? Grace à Yaune qui me l’a apporté sur un plateau d’argent
Avez-vous des suggestions pour l’améliorer ? Je n’ai aucune idée pour l’améliorer, il me semble très bien comme ça
Avez-vous des remarques à faire ? [code validé ♥]
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Jade Age : 29 Humeur : entre 'super bien' et 'à broyer du noir' (à votre avis ?)
| message posté le Ven 8 Fév 2013 - 21:12 dans Re: Jade, le visage d'une vie | • • | • • | V- 4, 5, 6, tu ne seras plus grise.
Jade ouvrit les yeux. Elle était dans un endroit qu’elle ne connaissait pas et qui ne ressemblait à rien de connu. Elle se leva pour mieux voir mais elle retomba aussitôt, elle ne tenait pas debout. Ses membres semblaient engourdis, et de nombreux picotements traversèrent son corps après cet effort qui n’était pas censé en être un. Cela semblait indiquer qu’elle n’avait pas fait un mouvement depuis de nombreuses heures, peut-être plusieurs jours vu l’état pitoyable dans lequel elle se trouvait. Ses cheveux étaient complètement ébouriffés, un affreux mal de tête l’envahissait, et elle ne se souvenait de rien. Pourquoi était-elle là ? Qu’est-ce qu’elle a fait juste avant ? C’était extrêmement pénible d’essayer de se souvenir mais elle ne pouvait rien faire d’autre pour le moment donc elle continuait…
Face à l’incompréhension qui l’envahissait, elle se frotta inconsciemment le nez –geste étrange mais qui fait partie d’elle depuis des lustres -. Elle eut un mouvement de surprise lorsqu’elle vit une tâche de sang sur la paume de sa main. Elle s’était donc blessée ? Pourquoi ne s’en souvient-elle pas ? Elle regarda de plus près pour voir si la blessure était profonde ou non et fut encore plus troublée. Ce n’était pas une blessure, ou sinon elle avait une forme bizarre. Ça ressemblait à une main, le contour d’une main de couleur rouge. Rouge, cette couleur paraissait avoir un lieu avec ce qui s’était déroulé avant la chute dans le sommeil et son réveil sur ce cercle rouge. Cercle rouge ? Pourquoi n’avait-elle pas remarqué ce détail avant ? Elle se mit à réfléchir. Quel rapport a-t-elle avec cette couleur ? Une phrase glissa alors de sa mémoire.
« Toi qui a oublié comment exister, Astrid va t'apprendre à faire toi-même le mélange des couleurs. Pour que les émotions jaillissent de nouveau de ton être, elle va te peindre en ROUGE ! » Qu’est-ce que ça veut dire ?
Astrid… ? Un nom de fille… Ça y est ! Les souvenirs affluèrent d’un coup et elle se souvint de tout. Astrid voulait jouer avec elle. Où était-elle passée ? C’était ça le jeu ? C’était une moquerie ? Jade allait devenir le jouet d’une petite fille bizarre ? Peu importe ce qui se passait, elle continuerait à avancer. Jade commençait à se sentir mieux, elle réussit à se lever. Elle allait découvrir ce lieu et voir si elle allait devenir « rouge » comme le voulait cette fille.
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