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La tête vide, je marche ** Iris**

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message posté le Mar 18 Mai 2010 - 16:07 dans La tête vide, je marche ** Iris**
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(Mieux pour l'orthographe ?)
Elle voulait tous les ignorer, faire comme si elle n'était jamais arrivée dans ce damné rêve, pourtant si elle s'opposait trop longtemps elle se doutait bien qu'Astrid ferait quelque chose. Et quand Astrid choisit de se préoccuper d'une couleur... Ce n'est pas toujours bon signe... Aujourd'hui elle partait explorer. Au lieu de rester enfermer dans cette pièce orange qui était la sienne ou de croiser des gens désespéré de bonheur de leur propre beauté dans son couloir, elle devait changer d'air, rencontrer des fous, des apeurés, des chanceux. Peut importe. Tout tant que ce ne sont pas des maudits superficiels. Longeant le couloir et tâchant de regarder droit devant elle pour ne pas jeter des regards méprisant à ces gens qui s'adoraient. Tournant la poignée, poussant la porte, elle déboucha dans une grande salle blanche. Les seules couleurs étaient sur les portes qui indiquaient qu'elles menaient respectivement au couloir de cette couleur. Sinon elle n'avait rien de particulier. C'était une pièce, rien qu'une pièce. Lune ne s'attarda pas aux détails s'il y en avait. Qui sait, peut-être quelques fenêtres qui montraient la température aléatoire qu'Astrid faisait régner à l'extérieur? Peut-être un canapé, peut-être un tapis d'ours polaire, peut-être des tonnes et des tonnes de cadavres qui jonchaient le sol ? Des cadavres de rat albinos, d'homme, de cheval à la robe pâle et de tigre blanc ? Si c'était le cas Lune ne les avait pas vu. Elle était dans la pièce et se demandait franchement ce qu'elle allait faire maintenant. Elle ne l'avait pas prévu. Elle n'aimait pas prévoir, ça lui laissait davantage de surprise dans la journée à venir. Mais bon là elle aurait bien besoin d'une surprise pour changer la tournure des évènements... Elle songea un instant à faire demi-tour puis se ravisa. Elle ne trouverait rien de mieux là d'où elle venait. Une jeune fille, habillé avec soin, arriva devant elle.

- Tu te prends pour qui à bloquer la porte comme ça ? Dégage j'ai le droit de passage !

Lune distingua deux autres filles qui ragotaient en la dévisageant derrière l'autre qui venait de lui adresser si gentiment la parole. Lorsqu'elle fit place sans le moindre intérêt, elle entendit vaguement leurs murmures :

-Du gaspillage ...

-...Son problème... plus de gars pour nous...

Ainsi donc, elle avait raison. Le monde ne changerait pas parce qu'elle était dans un rêve. Il resterait le même, superficiel... Elle entendit la porte se fermer, de par derrière celle-ci des éclats de rires. Visiblement on se moquait d'elle, du non-soin qu'elle apportait à sa personne, de son air lunatique et indifférente. Mais bon à ça aussi elle s'était habituée avec le temps. Mettant les mains dans les poches du jean délavé qu'elle portait, elle tomba par hasard sur son Ipod. Elle mis les écouteurs dans ses oreilles. Une chanson était déjà entamée, Lune ne la changea pas. Elle s'assied sur le planché blanc, peu lui importait les avis des autres, en se concentra sur les paroles.

Et si ça fait mal c'est parce qu'il comprend pas, que nul ne nage dans ton coeur depuis longtemps, et si ça fait mal c'est parce qu'il te voit pas alors qu'enfin ton sourire s'éteindra...(coeur de pirate, fondu au noir)

Et elle resta là à attendre, que pouvait-elle faire ? Partout où elle irait elle tomberait sur le même spectacle, elle s'en doutait...
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message posté le Mar 18 Mai 2010 - 18:55 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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    Iris était allongée sur son lit vert, la tête entre les jambes. Elle se sentait lourde, fatiguée et sa tête lui faisait mal. Ça faisait souvent cet effet lorsqu’elle essayait de se souvenir de son passé, de sa période « avant Astrid ». Tout le monde dans le rêve se rappelait. De leurs parents, leurs amis, leurs petits amis, leurs écoles, leurs maisons, leurs vies. Elle, rien, le trou noir. Elle se demandait souvent si elle n’était pas née ici, si elle n’était pas une simple invention d’Astrid capable de disparaître à n’importe quel moment. L’enfant serra les poings. Cette idée lui était insupportable. Elle ne voulait pas être une création d’Astrid, ça signifierait qu’elle n’était rien d’autre qu’une pauvre marionnette, une poupée sans vie propre. Et qui voudrait d’une telle existence ? Une larme roula sur la joue d’Iris, puis une autre et encore une autre jusqu’à tremper l’oreiller de ces gouttes salées. Pourquoi justement elle ? Ce serait peut-être la réponse au fait que certaines personnes la dévisagaient étrangement… La petite fille sécha ses larmes et se releva. Il fallait qu’elle bouge, qu’elle fasse quelque chose capable d’éloigner ses idées noires comme la suie. Quelque part dans le rêve il y avait sûrement une œuvre astridique qui serait capable de l’occuper. Un air décidé gravé le visage elle ouvrit la porte de sa chambre. Dans le couloir vert désormais familier il y avait peu de gens. Les personnes appartenant au groupe des Verts étaient considérés comme des privilégiés, Iris ne voyait pas spécialement en quoi. Après tout, à part le couloir, elle marchait dans les mêmes endroits que tout les autres. Encore quatre pas et elle atteindrait la porte menant à la pièce arc-en-ciel.

    * Suis-je vraiment une créature appartenant à Astrid ? *

    Plus que trois pas.

    * Est-ce que je peux disparaître au moment où elle le désire par simple caprice ? *

    Plus que deux pas.

    * La prochaine fois que je verrais Astrid j’essaierais de lui demander, gentiment… *

    Plus qu’un pas.

    * Je ne veux pas mourir ! *

    Iris tourna la poignée de la porte et poussa un cri de surprise. Juste à ses pieds se tenait une jeune fille aux longs cheveux. Elle avait des écouteurs dans les oreilles et fredonnait une chanson qu’elle ne connaissait pas. En même temps elle ne connaissait aucune chanson. Cette fille aussi d’ailleurs elle ne la connaissait pas. Vu son apparence elle devait appartenir aux Oranges, mais vu l’esprit étrangement tarabiscoté d’Astrid ça ne l’étonnerait pas trop de la savoir dans une autre couleur. L’adolescente ne semblait pas avoir remarqué la présence d’Iris, en même temps comment aurait-elle pu ? Elle avait les yeux fermés et un Ipod enfoncé dans les oreilles. Peut-être était-ce le destin et que cette fille serait sa distraction d’aujourd’hui ? Iris hésita un instant, la fille avait l’air tellement absorbé par sa musique qu’elle se demanda si elle oserait la déranger. Cependant, son confort personnel passa rapidement devant celui de la jeune fille et elle s’approcha lentement de celle-ci. Arrivée à sa hauteur, la petite fille lui tapota l’épaule et lui fit signe d’enlever les écouteurs. L’adolescente fronça les sourcils et les retira.

    « Excuse-moi, je suis toute seule, je peux rester avec toi ? »

    Sans attendre la réponse, elle s’assit à côté de la jeune fille et en souriant continua son monologue.

    « Au fait je m’appelle Iris, et toi ? Tu fais parti de la couleur Orange ? »

    Elle n’avait pas réellement envie de connaître ces réponses mais elle avait un besoin urgent d’enlever le noir de la tête. Et cette fille seule semblait parfaite pour ce job.



    [Je réponds trop vite ;_; Breeef, j'espère que ça ira et j'ai pas vu de fautes dans ton RP, *dans le mien par contre je saiiis pas* ^-^]
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message posté le Mer 1 Déc 2010 - 23:23 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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Assise, perdu dans les paroles de la chanteuse, elle ne vit pas la jeune fille approchée. Pour cause, elle avait les deux yeux fermés.

Dors le mal est passé, il te rattrapera pas…

Une légère tape sur l’épaule la dérangea. Elle entrouvrit les yeux un instant, comme si les paroles de la chanson avait un quelqu’on que impact dans le rêve où elle était prisonnière. Elle vit la jeune fille.

Le souffle coupé tu n’es plus son appât

Elle lui fit signe de retirer ses écouteurs. Ce qui surprit Lune, rare était ceux qui la dérangeait dans son petit monde de solitude.

Ta peine s'est fondue au délire des autres

Elle s’exécuta.

-Excuse-moi, je suis toute seule, je peux rester avec toi ?

Avant d’attendre la réponse, qui aurait été positive, elle s’assied ses cotés. Continuant de lui parler. Cette fois-ci elle semblait attendre une réponse à sa question, contrairement à précédemment.

-Au fait je m’appelle Iris, et toi ? Tu fais parti de la couleur Orange ?

Iris… Iris… Cela ne signifiait pas Arc-en-ciel en latin ? Du moins c’est ce que Lune croyait avoir retenue du bouquin qu’elle avait lut un jour. Iris, la légende de la tisserande. Avec ce chevalier… comment s’appelait-il déjà ? Nox ! Nox ! Nuit depuis le latin ! Un amour incroyable qu’elle lui offrait et qu’il se refusait à lui donner à cause de son deuil toujours présent. Un énorme deuil. Le deuil de toute une vie. Le deuil de son père qu'il avait retrouver pendu...

-Je m’appelle Marie-Lune, enchantée de te rencontrée Iris.

Cela se voyait-il autant ? Qu’elle faisait partie de ce groupe là ? Avait-elle l'air sa beauté devait-elle la rattaché de force à se groupe d'égocentrique ?

-Et je suis une orange, en effet…

Ça sonnait étrange, non ?

-Disons… du groupe orange… Ça sonne moins comestible…

Orange… Centre de l’univers

-Et toi de quelle couleur es-tu ?
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message posté le Ven 3 Déc 2010 - 9:44 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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    Iris, encombrante ? Un peu peut-être. Enfin, soit la jeune fille connaissait les manières parfois étrange de la fillette, soit elle ne se sentait pas dérangée par la présence de quelqu'un à ses côtés... En tout cas, après la faible surprise d'être envahit passée, elle répondit à la question posée d'une voix parfaitement calme.

    - Je m'appelle Marie-Lune, enchantée de te rencontrer Iris.

    "Enchantée de te rencontrer Iris"... Il suffit de quelques mots pour que la petite fille se mette à adorer Marie-Lune. Au moins, cette jeune fille connaissait les bonnes manières, pas comme les idiots se moquant d'elle derrière son dos. Un sourire ravi au visage, elle se concentra pour écouter la suite.

    " Et je suis une orange, en effet..."

    Un silence étrange s'installa dans la salle. Iris se trompait peut-être, mais cette phrase lui semblait... Bizarre. L'idée d'une Marie-Lune écoutant de la musique déguisée en orange lui traversa l'esprit, et elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire.

    - Disons... Du groupe orange... Ça sonne moins comestible.

    Cette fois, un petit rire s'échappa d'entre les lèvres de la fillette. Pour ne pas paraître impoli, elle détourna le regard et se concentra sur le sol blanc. Elle sentait le fou rire pointer le bout de son nez et elle respira à fond pour s'en empêcher. Une fois. Deux fois. Trois fois. Voilà, maintenant ça allait mieux. Une voix résonna alors dans la salle et elle s'appliqua à regarder la jeune fille droit dans les yeux.

    " Et toi, de quelle couleur es-tu ?"

    Quelle couleur, quelle couleur... Si elle disait qu'elle faisait parti des Verts, elle risquait de passer pour la préférée de service et elle n'en avait pas plus envie que ça. Elle pouvait toujours dire qu'elle était avec les Jaunes, mais les probabilités pour que la jeune fille découvre rapidement la vérité étaientt fortes, et elle ne voulait pas mentir. En soupirant, presque à regret, elle lâcha sa réponse.

    " Je suis chez les Verts..., un sourire vint illuminer son visage et elle poursuivit avec malice,...de terre !"

    Et voilà, elle n'avait pas pu s'empêcher de la ramener. Ses lèvres frémirent un peu, elle essaya de se reconcentrer en vain puis elle éclata de rire. Elle n'arrivait plus à s'arrêter, c'était pourtant des mots puérils et parfaitement idiots, pourtant c'était comme une attaque chatouille ou une très bonne blague, elle n'arrivait pas à y résister. Pendant cinq minutes elle resta ainsi, avant que ses rires ne deviennent plus que des hoquets irréguliers et s'arrêtent. Se rendant compte de l'air stupide qu'elle devait avoir, elle enfouit son visage entre ses genoux et sentit la chaleur étrange de la honte lui monter aux joues. Un long silence s'installa, durant lequel Iris essaya de se creuser la tête pour trouver quelque chose à dire. Finalement, elle brisa le silence avec un murmure.

    " Hum... Pardon, c'est juste que ça faisait un moment que je n'avais pas ri comme ça..."

    Comment on dit déjà ? Ah oui, "Essaye encore ♥". Dans un effort apparent, la fillette releva légèrement la tête et posa l'ongle de son pouce sur ses lèvres, marquant de la sorte sa réfléxion. Une poignée de secondes après, elle reprit d'une voix claire.

    " Bon, qu'est-ce qu'on fait ?"

    Qui ne connaît pas la question qui tue ?
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message posté le Sam 4 Déc 2010 - 4:18 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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Ce petit sourire qui apparut au bord des lèvres pour ensuite se transformer en le rire sincère de la jeune fille insuffla une douce et légère vague de chaleur vit entouré avec délicatesse le cœur de de Marie-Lune. Elle ne put s’empêcher de sourire à son tour et de se laisser emporter dans cet élan de joie. Leurs échos ricochet sur les murs blancs, seuls témoins de leur amusement. Après avoir repris un instant leur souffle, elle répondit enfin ;
- Je suis chez les Verts..., un sourire vint illuminer son visage et elle poursuivit avec malice,...de terre !

Ce rire peut-être pousser par le rêve repris les rênes de leur rencontre. Cette fois il s’agissait bien d’un rire amusé, les crampes virent assaillirent le vendre de Lune tant la situation paraissait tourné au ridicule et pourtant c’était un bonheur sincère qui envahissait la jeune fille. Il y avait si longtemps qu’un réel sourire n’avait pas éclot sur ses ravissantes lèvres, si longtemps que le gout du bonheur n’était pas devenu une réelle saveur, même en un instant si minime. Le rêve semblait bien commencé tout compte fait, mais Astrid pourrait bien tout faire changer… Et ce dès qu’elle le voudrait. Elles reprirent leur souffle, les jeux de mots précédents leur ayant enlevé. C’est Iris qui repris la parole de nouveau.

- Hum... Pardon, c'est juste que ça faisait un moment que je n'avais pas ri comme ça...

- Pareil pour moi renchérit Lune en hochant la tête, replaçant par la même occasion quelques mèches rebelles qui avaient décidé d’obstruer sa vue pendant son rire.

Un silence de quelques secondes se réinstalla de nouveau. Puis encore une fois ce fut la petite qui entama avec sa jolie voix claire.

- Bon, qu'est-ce qu'on fait ?

Lune réfléchit un instant. Elle n’avait pas vraiment entreprit d’explorer les lieux, elle ignorait tout de ce qui se trouvait dans cette ‘’école’’.

- Je ne connais pas vraiment l’endroit… s’il y a quelque chose d’intéressant à faire je crois que tu serais probablement mieux placé que moi pour le savoir….

Par simple curiosité, elle jeta un coup d’œil au titre qu’affichait son Ipod.

Sur le petit écran on pouvait lire en toute petite lettre;

Sous une pluie d’étoile, Cindy Daniel

Rien de très très concluant, ce n’étais pas la musique qui allait l’inspirée aujourd’hui… Du moins pas pour ce qui allait suivre… Et peut-être pas non plus pour ce qui suivrait après.
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message posté le Dim 5 Déc 2010 - 11:30 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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    Bon. Apparemment, Lune n'avait pas l'air de trouver son humour étrange ou quoi que ce soit, elle avait même plutôt l'air de l'apprécier. Cette fille paraissait donc encore plus bizarre, mais au moins ça enlevait le poids de la honte des épaules d'Iris. Masquant toute émotion, elle regarda l'adolescente d'un air passif. Elle avait posé une question mais elle n'attendait pas de réelle réponse. C'était comme le "ça va ?" d'une conversation, ça ne servait qu'à combler le vide en attendant de savoir vraiment quoi dire. Après, si Marie-Lune avait une idée sur une occupation quelconque, la fillette ne refuserait pas, elle commençait presque à s'ennuyer.

    - Je ne connais pas vraiment l'endroit… s'il y a quelque chose d'intéressant à faire je crois que tu serais probablement mieux placé que moi pour le savoir…

    Ah. Oui, c'est vrai. Elle était Iris, la première à être arrivée, celle qui aurait dû tout connaître normalement. Alors pourquoi n'avait-elle quasiment aucun souvenirs des pièces où elle était allée ? Dès qu'elle essayait de fouiller dans sa mémoire pour piocher quelques informations sur le rêve, elle ne trouvait pratiquement rien mis à part des maux de tête affreux. Soudain, le vrai sujet de conversation qu'elle attendait se présenta dans sa tête comme une évidence. Iris hésita d'abord un peu, n'étant pas sûre que ce soit une bonne idée d'entraîner quelqu'un sur ce sujet, pour que finalement la curiosité la pousse à parler. Impassible, avec une voix la plus neutre possible, elle demanda ce qu'elle n'avait jamais demandé à personne.

    - Tu t'en rappelles toi ? Tes souvenirs, ton passé, ta famille... Tout ce qui s'est passé avant le rêve. Tu t'en souviens ? Si c'est le cas, raconte-moi. Il faut que je sache.

    Malgré son apparence calme et tranquille, la fillette était furieusement mordue par l'envie de savoir. Dans tout le rêve, était-elle vraiment la seule à ne pas connaître son passé ? Etait-elle... Malade ? Cette idée la fit légèrement frissonner. Non... Non, elle ne voulait pas être malade... Elle voulait être une petite fille normale, comme les autres, une petite fille qu'on regarde avec des yeux rassurants, une petite fille qui se rappelle des noms de ses poupées. Elle détestait l'idée d'être une fillette qu'on observait avec pitié et qui mettait toujours des heures voir l'éternité à se souvenir d'où était rangé ses jouets. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence, le deuxième cas la représentait plus que le premier... Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Elle n'arrêtait pas de se poser cette question. Pourquoi son tiroir était-il ouvert ? Pourquoi ne savait-elle pas le nom des personnes qu'elle croisait ? Pourquoi avait-elle l'impression de découvrir son visage pour la première fois tous les matins ? Et enfin, la plus importante de toutes ces questions. Pourquoi ne savait-elle pas ce qu'elle avait fait la veille ? Toutes ces interrogations lui faisaient peur, les réponses encore plus. D'où vient-elle ? De nul part. Qui est-elle ? Personne. Quand est-elle née ? Jamais. Et à chaque réponse donnée, Iris a l'impression qu'on lui plante un couteau dans le ventre. Ça lui fait peur. Ça la terrifie même. Elle ne sait plus quoi faire, quoi dire, où aller. Elle est perdue.
    Pour chasser ces idées noires de sa tête, la petite fille inspira puis expira, doucement, comme elle avait l'habitude de faire pour ne plus angoisser. Elle répéta son petit manège quatre fois avant de se sentir plus sereine et de pouvoir se concentrer sur la réponse qu'allait lui donner Lune. Cette réponse, il la lui fallait. Même si elle équivalait à une centaine de couteau dans le ventre.
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message posté le Mer 8 Déc 2010 - 1:24 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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- Tu t'en rappelles toi ? Tes souvenirs, ton passé, ta famille... Tout ce qui s'est passé avant le rêve. Tu t'en souviens ? Si c'est le cas, raconte-moi. Il faut que je sache.

Son passé, Lune s’en souvenait-elle réellement ? Oui mais… désirait-elle s’en souvenir ?

- Je me souviens… que j’étais amoureuse, pour la première fois… Mais que…

Comment expliquer son histoire ? Les mots semblaient si simple pourtant, mais ils se refusaient à sortir; trop de douleur contenue dans leur essence même. Baissant la tête, ses yeux se remplir d’eau. Son cœur se serra tellement fort qu’un soupir triste se pointa aux lèvres de la jeune fille du groupe orange. Pouvait-elle continuer ? Pouvait-elle raconter son histoire d’un air détaché ? Une larme commença à rouler sur sa joue. Elle l’essuya en vitesse du revers de la main, fixant un instant le sol blanc, respira un autre long moment avant de répondre;

- C’était mon premier véritable ami. Moi je l’aimais mais lui… disons qu’il… préférait les garçons…

Son regard rencontra une fois de plus les dalles blanches, elle entraperçu les souliers d’Iris dans son champ de vision. Elle se donna un dernier coup au ventre et continua dans un seul souffle.

- Il s’est dit que ma vie serait plus facile si je n’avais pas à le revoir… Il s’est tué…

Ses joues étaient humides, le souvenir d’Éric, la petit photo qui était apparu dans le journal, son corps recouvert d’un drap blanc, le titre qui ne cherchait qu’a attiré les lecteurs : Un adolescent se tire une balle, honteux de son homosexualité. Elle aurait pu changer les choses, l’aider à passer au travers… Si seulement il lui avait dit plus tôt…
Sa vie n’avait pas été facile, elle avait dépérie. Seule Astrid l’avait tiré de sa torpeur, pour jouer avec elle, pour l’amener dans ce rêve. Mais à bien y penser, ce rêve n’était pas un cauchemar, c’était plutôt un nouveau départ, le passé est passé, l’avenir n’attends que nous.

- Je me souviens, mais mon passé ne doit pas affecté mon avenir…

Cela signifiait-il l’oublier ? Oublier la douleur, oublier l’amour, oublier la peine, oublier l’amitié ? Non, elle ne voulait pas oublier Éric, il lui avait été si précieux…

- Mais je ne peux me résoudre à l’oublier…

Dure, dure la vie, mais bon c’est un film ou l’option pause n’existe pas, lorsque certains passages sont tristes, on pleurs, lorsqu’ils font peur, on ferme les yeux.
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message posté le Dim 12 Déc 2010 - 11:43 dans Re: La tête vide, je marche ** Iris**
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    Lune... Pendant quelques instants, elle avait paru hésiter et ses yeux s'étaient empreints d'une nostalgie que la fillette ne comprenait pas. Finalement, l'adolescente avait répondu d'une voix étrange.

    - Je me souviens… que j'étais amoureuse, pour la première fois… Mais que…

    Iris se figea. L'amour. Qu'était-ce donc ? A en voir la jeune fille à ses côtés, ça devait être drôlement douloureux. Un soupir retentit dans la salle et une larme roula sur la joue de Marie-Lune. Un air consterné sur le visage, la petite fille pensa que vraiment, l'amour ne devait pas être quelque chose de bien. Cependant, comment en être sûr ? Elle ne connaissait pas le moins du monde ce sentiment aux allures si étranges.

    - C'était mon premier véritable ami. Moi je l'aimais mais lui… disons qu'il… préférait les garçons…

    Il préférait les garçons... ? Alors on pouvait aimer aussi bien un garçon qu'une fille ? Elle ne savait pas... De toute façon, elle n'avait jamais aimé personne et personne ne l'avait jamais aimé. Alors comment pourrait-elle savoir ? Un picotement de jalousie pointa alors le bout de son nez pour la première fois de sa vie. Elle aussi elle voudrait pouvoir d'aimer et s'en souvenir. C'était parfaitement injuste qu'elle n'ait pas le droit au bonheur.

    - Il s'est dit que ma vie serait plus facile si je n'avais pas à le revoir… Il s'est tué…

    Là, Iris ne sut plus que faire. A sa droite, la jeune fille pleurait toujours, en silence. Elle ne pouvait pas consoler quelqu'un qui souffrait d'un sentiment qui lui était inconnu. C'était parfaitement impossible. Alors, comme elle ne voulait pas paraître inutile, elle prit doucement la main de l'adolescente dans les siennes, l'enveloppant comme un objet précieux. Les yeux de Lune était vague, et la fillette se demanda à quoi elle pouvait penser. Peut-être à ce jeune homme qui aimait les hommes, peut-être au rêve d'Astrid, peut-être à sa musique. Qu'en savait-elle ?

    - Je me souviens, mais mon passé ne doit pas affecté mon avenir…

    En retenant sa respiration, la petite fille attendit la parole finale avec angoisse.

    - Mais je ne peux me résoudre à l'oublier…

    Et voilà. Oublier, pour les personnes normales, est un acte parfaitement impossible. Elles ont beau essayer, elles n'y arrivent pas. Ce qui voulait donc dire qu'Iris n'était pas normale. Elle était différente. Elle était une bête de foire, un phénomène, un monstre que l'on montre du doigt en riant. Des petites gouttes salées perlèrent aux coins de ses yeux mais elle les ravala. Elle ne désirait pas être faible. Lentement, elle prit sa respiration, puis elle parla d'une voix qui se voulait déterminée.

    - Tu sais... Moi je ne me souviens de rien. J'oublie tout, ma vie est un perpétuel recommencement. Je nais et je meurs tous les jours. Je vois les gens se moquer de moi sans comprendre, jusqu'à ce que je remarque que je ne sais pas ce que j'ai fais la veille. Ai-je été amoureuse ? Je n'en sais rien, je ne sais même pas ce que ça veut dire. Alors à ta place, je profiterais de mes souvenirs, en ne gravant que les meilleurs et en laissant un peu en retrait les moins bons. Ça ne veut pas dire les oublier, juste les enfouir dans un coin de ta tête où tu pourras les voir sans qu'ils te tourmentent.

    Elle l'avait dit. Ce qu'elle ressentait en se promenant dans les couloirs. Elle l'avait dit. Et étrangement ça la rendait plus heureuse. De pouvoir se dire que grâce à elle, quelqu'un apprendrait peut-être à abandonner ses soucis.
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