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On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true |
| Invité Invité
| message posté le Mar 10 Juil 2012 - 23:30 dans On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | On en f'ra pas un métier, on en viv'ra sans doute pas, mais on aime ça ♥ Des lettres sur des écrans, des lignes sur des papiers, des sifflotements dans l'air ... Pas grand chose, pas grand monde, sans doute rien d'autre que des chimères. Je sais que j'en ferais pas un métier, que la vraie vie est faite de sacrifices et de concessions, mais je suis encore jeune, laisse moi rêver ... • J'ai envoyé des lettres dans le vent, dans ton vent, qu'en as-tu fait ?
- Spoiler:
Début
Je t’aime. Je t’aime. Je crois que je pourrais te le dire un million de fois sans en avoir assez. Je t’aime. Un milliard. Je t’aime. Tu m’as donné une boîte à musique qui repasse sans arrêt la même mélodie. Je t’aime. Une mélodie si douce que je devine pouvoir s’insinuer dans chacun de mes gestes. Dans chacune de mes pensées. Je t’aime. Une mélodie de fond, une mélodie discrète mais si présente. Je t’aime. Je sais qu’elle s’adaptera à moi. A nous. Qu’elle finira par nous accompagner partout. Tout le temps. Qu’elle sera là, derrière notre épaule, à murmurer toujours le même air envoutant. Je t’aime. Je l’aime. Elle m’aime. Cette puissante certitude qui nous portera, nous soutiendra. Qui nous redonnera foi en nous-même dans nos périodes noires. Je t’aime. Cet air dont on ne se lasse pas. Jamais. Parce que ça deviendra l’air même de notre vie. La chanson douce de nos poumons qui se gonflent. La délicieuse clameur de nos cœurs battant à l’unisson. Et parce qu’on se la répètera encore, et encore, sans jamais se lasser. Sans jamais saturer. Parce qu’on le savait depuis si longtemps. Et que la symphonie était écrite d’avance. La plus belle cantate jamais créée. Spécialement pour nous. Je t’aime.
- Spoiler:
Absence
Et je crève chaque jour un peu plus de ne pouvoir te sentir contre moi. Cette relation semble sans fondement aux yeux des Autres, mais nous savons toutes les deux que nous ne choisissons pas l’être aimé en fonction du prix du billet de train. Pourquoi ne pouvons nous pas simplement nous voir un jour par mois ? Serait-ce donc trop solliciter des cerveaux atrophiés par les convenances rigides de nos stupides géniteurs ? Dans quel monde absurde sommes nous nées, pour se voir interdire les plus grand bonheur d’une vie : voir son âme soeur ?
- Spoiler:
L'espoir
Je n’ose plus. Je ne peux oser espérer encore après tant de chutes, tant de murs infranchissables dressés sur mon chemin. Comment pourrais-je encore seulement envisager une issue heureuse à ce dialogue de sourds ? Et pourtant. L’espoir, le sale espoir, qui s’insinue sous ma peau pour pervertir mon esprit, ce serpent ignoble d’optimisme aveugle qui me détruira, l’espoir que ces antiquités de l’autre siècle qui régissent mollement nos vies soient moins butés que quatre mois auparavant, l’espoir me prends. J’espère, avec tout mon coeur trop tendre, avec une lueur éphémère au fond des yeux. Je sais qu’il n’y a pas lieu de croire à un impossible miracle, mais l’humain est ainsi fait. Je suis finalement d’une affligeante banalité crasse. C’est désespérant de stupidité. Et pourtant. L’espoir. Ce fils de pute.
- Spoiler:
Je. Tu. Et finalement, Nous.
Je ne peux plus t’écrire les longues lettres d’avant. J’ai trop de choses à dire à la première personne du singulier. J’ai l’horrible impression de ne parler finalement que de moi-même, sans tenir compte de toi. Mais mon monde entier tourne autour de Toi. Tout ce que je fais, tout ce que je suis, le Moi tout entier que tu vois, tout ça n’existe finalement que dans le but de mendier des sourires, des commentaires appréciateurs de ta part. Tu es mon But, mon Amour, mon Coeur, et mon Âme s’est vendue à ton ombre. Je ne sais même plus si, et quand j’ai été Moi. Juste moi, sans plus, sans moins. Je crois que je ne m’aime pas. C’est pour ça que je parle de toi en disant “je”. Parce que je n’ai jamais quoi que ce soit à dire sur moi. Ma vie semble se résoudre en une longue succession abrutissante de doléances de plaintes. Je hais cette vie merdique. Suis-je destinée à ne vivre que par et pour les autres ? C’est horrible, non ? Tellement pathétique. Je me complais dans la fange crasse de mon mépris pour ma personne. Que tu me pardonnes. Je ne peux plus mentir. Noir sur blanc.
- Spoiler:
On est vraiment des connes. On est définitivement trop bêtes, trop aveugles, trop muettes, trop sourdes. Et surtout tellement semblables. Si similaires, dans notre vision du monde, des Autres, de nous, de l’autre. Toi, dans Ta vision de moi, et moi, dans ma vision de Toi. Deux grosses connes trop bêtes pour le voir. Il m’en aura fallu, du temps, pour comprendre enfin. Il en aura fallu, des raturages, des gommes, des brouillons. Pour que finalement ce soit toi qui écrives tout. Tout ce que j’ai dans le ventre, dans le cœur, tout ce que j’ai sur la conscience. Tout. Avec ces mots si justes, si simplement justes. Ces mots qui disent la vérité sans fioritures, sans ombres ni cachotteries. Ces mots qui tombent exactement à la place qui leur était destinée.
Tu dis ne pas écrire, seulement “cracher juste ce que tu penses le plus concrètement possible en essayant d’être en maximum compréhensible”. Mais c’est ça. C’est exactement ça, le secret ultime de mes textes. Hurler en noir sur blanc le trop-plein de son cœur, vomir, cracher, jeter à la gueule du traitement de texte ou de la feuille à lignes tout ton ventre, toutes tes tripes, tout ce bordel monstrueux qui t’encombre la tête. C’est ce qui fait la beauté violente, la force brutale d’un texte juste. Parce que ce qu’on a dans le ventre, c’est pas de la guimauve. C’est des piquants, des aiguilles acérées, des bris de verres, un tesson de bouteille, une horreur qui nous brûle, qui nous lacère, qui nous scarifie. Une horreur qu’il faut qu’on sorte, qu’on dégage, parce qu’elle va nous détruire. Nous cramer le cœur, nous le briser en morceaux et nous piétiner les cendres avant de s’en aller en nous laissant sur le pavé. Donc, on la sort. Y en a qui tapent dans un ballon ou dans un sac de sable, d’autres qui gueulent leur douleur dans des salles de concert, et encore d’autres qui en parlent à un psy. Nous, on ne peut que l’écrire. Parce que si on le dessine, ça ne peut pas faire ressortir toute l’horreur de nos tranchées intérieures.
On est pas vernies, mon amour. Mais je pense que c’est ce qui nous a permit de nous rencontrer, de nous aimer, de devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Et si l’on se fie à nos avis respectifs, on est plutôt pas mal.
Voyons le bon côté des choses …
- Spoiler:
Violente tendresse
Je t’aime. Plus que quiconque, plus que tout. Je t’aime a crever, a tuer, a tout foutre en l’air. Je t’aime comme si tu étais mon premier amour. Je t’aime en m’arrachant le cœur de la poitrine, en m’ouvrant le bide pour en sortir mes entrailles fumantes. Je t’aime avec mon souffle, avec mon sang, avec mon ventre. Je t’aime comme jamais je n’ai aimé. Je t’aime a crever d’imaginer un simple effleurement, un regard, un sourire. Qui a dit “loin des yeux, loin du cœur”, que je lui pète la gueule ? Plus tu es loin, plus je ressens le vide que tu laisses en moi. Tu me manques.
- Spoiler:
Silence
Je crois que je deviens folle. Je suis malade de la tête. Et ça me rends malade du corps. J’en suis crevée. Exténuée de ces quintes de toux qui me déchirent la gorge, de ce putain de nez aussi encombré que ma caboche cabossée, de ces muscles, de ces organes qui me lâchent avec ma raison. J’ai froid. J’ai mal. Je suis seule, mon amour, si seule …
Sans toi.
Si vide, si nulle, si détestable, si dégoûtante. Je me dégoûte. Je me hais. J’ai envie de gerber. J’ai envie de me gerber. Littéralement. Je ne sais pas si tu sais, mon amour, ma vie, mais toutes ces affections, ces maladies, elles ont toutes commencé de la même façon. J’ai eu la nausée.
J’ai la nausée. De moi. Je sens chavirer mon bateau naufragé. Perdue, médusée, au milieu d’un océan d’encre poisseuse. Je me hais. Je m’enfonce dans une mare, dans une mer immense, noirâtre, visqueuse. Je me sens comme un goëland, à Portsall, en ces jours sombres de marée de mort.
Je coule, sûrement, doucement, et je fais semblant de ne rien voir. Pour ne pas t’inquiéter. Pour ne pas que tu culpabilise. Parce que ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pas de faute, tout ça. C’est rien, c’est pas notable. Je coule, c’est tout. C’est moi, ce n’est que moi. Je me suis plongée toute seule dans cette merde. J’aurais peut-être pas dû t’aimer. Mais j’y peux rien. T’y peux rien. Tu m’as apporté le plus grand des accomplissements, et je me suis infligé la pire des douleurs. Tu me sauves, finalement. Sans toi, je serais déjà affaissée en bas d’un immeuble, poupée disloquée, morte pour “rien”, tuée par ennui. Cet horrible, cet atroce ennui. Ce vide dégueulasse qui m’engloutit.
Je t’aime. Et c’est pour ça que je n’ais toujours pas fait de connerie. C’est pour ça que je ne vais pas vers la drogue et l’alcool, qui me tendent leurs bras d’oubli, leurs bras enchanteurs.
Tu m’aimes, dis, tu m’aimes ? Vraiment ? Je t’avoue, j’ai terriblement peur de ta réponse. Elle devrait pourtant être claire, assurée. Mais j’ai peur que tu me trouves trop compliquée, trop chiante. J’ai peur que tu finisses par me voir comme je me voie.
J’ai peur.
Et nous n’y pouvons rien.
- Spoiler:
Quelque
Quelque part. Quelqu’un. Quelques fois. Quelque peu. Quelque chose.
C’est tout ce que je n’ais pas. C’est tout ce que je demande.
Serait-ce trop vouloir ?
Quelqu’un, quelque part, quelques fois quelque peu de quelque chose.
Non, pas n’importe qui. Toi. Toi, et seulement Toi. Toi, tes bras, tes lèvres, tes mains, tes yeux.
Toi. Et moi. Ensembles.
Unies contre les imbéciles
- Spoiler:
Ode à la Lumière.
Je te vois couler, remonter, couler de nouveau, encore un peu te débattre, re-re-couler, t’agiter … Et je ne peux rien faire. Je ne peux pas te sauver de toi-même. Mais je plonge quand même. Quitte à y laisser ma peau. Quitte à m’y enfoncer, moi aussi. Quitte à m’y perdre. … Je crois que je m’y suis perdue. Mais je continue de bon coeur, ça me suffit. Je vois ton doux rayonnement dans les ténèbres. Ta belle et grande lumière. Tu ne la vois pas. Si tu la voyais, tu ne coulerais pas. Et malgré tous les miroirs, les preuves évidentes qu’elle est là, malgré le choeur des poussières gravitant autour de toi, tu ne veux pas la voir. Tu ricanes, tu nies, et nous on insiste. Parce qu’on veut pas te perdre. Parce qu’on sait bien que tu ne te relèveras pas si on te lâche. Comme des lâches. Alors on tient, on tire, et toi tu ne nous rends pas la tâche facile. Tu tires dans l’autre sens, pour te noyer dans les ténèbres. C’est drôle, quand même. Tu viens, tu es la lumière, et tu veux aller dans le royaume de Ombres. Et nous, obscurs cafards vivants dans le pâle reflets de ta magnificence, on te tire vers le haut, désespérément. Parce qu’en bas, tu t’éteindras. Et que deviendrons nous, sans toi ? Des pauvres insectes rendus aveugles par ta Lumière, perdus, abandonnés.
Pathétiques.
- Spoiler:
Parce que la vie continue, après la mort de nos deux coeurs.
Ce fut la plus merveilleuse soirée et la plus incroyable nuit de ma courte vie. Pourrait-il y avoir d’heures plus parfaites ? Ce fut court, pourtant. Ô combien trop court. Seulement treize heures d’éveil, et quatre autre passées blottie contre toi. Rêve que j’avais cru inaccessible, quelle solution est la pire ? Garder le fantasme intact mais souffrir mille morts, ou goûter au fruit doré et ne plus pouvoir s’en passer ? Tu es pire qu’un bâton de nicotine. Addictive, tu me rends malade d’amour, tu me brûles de l’intérieur, tu me fais m’étouffer de bonheur, suffoquer d’être là, avec toi. Mais le paquet est fini, et nos buralistes radins ne veulent pas nous faire crédit de liberté. Nous attendrons la prochaine fin de mois pour se voir … Un mois de cent cinquante interminables jours. Mais celui de notre libération arrivera bientôt. Et Ils auront beau supplier, implorer notre pardon, menacer, punir, s’emporter, Ils ne pourront plus rien devant nos chaînes brisées et notre triomphe. Et lorsque sonnera le glas de leur tyrannie, nous serons ensemble. Ce jour, et tous les autres. Tous, jusqu’à la fin.
Until the day we’ll die, my love.
- Spoiler:
Tu me manques.
Comment pourrais-je encore vivre loin de toi ? Comment pourrais-je passer une jour, une heure, une minute, sans ressentir l’horrible creux de ton absence dans ma poitrine et mon ventre ? Comment pourrais-je respirer sans ta bouche sur la mienne, comment pourrais-je voir sans que tu sois dans mon champ de vision, comment pourrais-je entendre sans que ta voix ne résonne a mes oreilles ? Comment pourrais parler sans que ton silence ne recouvre mes paroles ? Comment pourrais-je dormir en sachant que tu ne seras pas la à mon réveil ? Ton absence recouvre ma vie d’une chape noire, et la seule réminiscence de ce soir béni me fait sentir ta peau sous la mienne, ta voix dans mes oreilles, ton goût dans ma bouche. Et de savoir que ce n’est pas vrai me tue. J’ai faim, d’un appétit qui ne souffre les nourritures terrestres, et qui ne peut être rassasié que par la présence de celle qu’Ils me refusent. Je t’aime, et tu me manques atrocement.
- Spoiler:
Je t’appartiens.
Tu as dit que la vie continuait. La tienne peut-être. Mais je t’appartiens, ne le vois-tu pas ? Je t’appartiens, corps et âme. Ma vie dépends de toi. C’est imbécile, stupide, dangereux, je sais. Mais c’est comme ça. Que pouvons nous y faire ? Et ne crois pas que je ne fais que me lamenter sur mon sort. Je sais quelle chance nous avons eue. Je sais que la vie doit continuer. Je sais que nous nous reverrons. Je sais tout ça. Et pourtant, je n’en puis plus. Pardon, mon amour, pardon de t’infliger ça. Je ne recommencerais plus. Je me tairais. Pour toi. Parce que je t’appartiens et que tu l’as voulu. Je refoulerais cette douleur si indésirable aux yeux du monde. Parce qu’elle l’est à tes yeux. Toi seule compte. C’est un peu soudain et sans doute effrayant comme déclaration. Peu importe. Je t’aime. Je suis à toi. Parce que je l’ai voulu. Et si un jour maudit tu me demandais de partir, je le ferais. Parce que tu le voudrais. Tu me demandes de ne plus souffrir, et je te cache ma douleur. Pour ne pas te blesser. Je t’aime. Je t’aime tellement.
- Spoiler:
Merde, and the show must go on.
J’en peux plus. T’en as pas conscience, mais chaque geste que tu fais m’envoie au tapis. C’est complètement idiot, je sais, et vraiment con, mais je ne contrôle plus mon cœur, et il semble avoir décidé de me faire des coups en traitre. J’essaye par tous les moyens de le calmer, en le caressant, en le rassurant, mais il continue à s’arrêter dès que tu ouvres la bouche, comme dans l’attente résignée de son châtiment. J’en peux plus de me sentir mourir autant de fois dans la journée. Et de revivre à chaque minuscule cœur de ta part. J’en peux plus de tout prendre au premier degré, et je me déteste pour ça. Je rêve encore de tes lèvres, de toi, de ton odeur qui me fait battre le coeur comme un oiseau affolé dans ma cage thoracique. De tes yeux, aussi, sondés mille fois en quête de cette si belle étincelle, cette lumière qui me dit que tu m’aimes. Toi, tu m’aimes, dis moi, tu m’aimes ? Tu ne fais pas semblant ? Tu ne me diras jamais que je te gêne, que mon gros cœur rafistolé de partout prend trop de place ? Tu ne me demanderas jamais d’arrêter de t’écrire, d’arrêter de te montrer aussi fort mon amour ? Dis, tu m’accueilleras ? Tu me feras une petite place, hein ? Je me ferais toute petite, promis. Tellement petite que tu ne t’apercevras plus que je suis la. J’ai peur, tu sais. Peur de tout. Peur de moi, des autres, du changement, de l’immobilité, du noir et du blanc, de ce que je suis, de ce que je montre. J’ai peur de tout. Mais pas de toi. Toi, je t’aime juste. Dis, je pourrais me lover contre toi ? Juste trouver l’emplacement idéal ou enfouir ma peur de gamine, et l’oublier. L’oublier pour simplement aspirer ton odeur, te sentir contre moi, savoir que t’es là, que tu me protèges, et que rien n’arrivera tant que je serais dans tes bras, que le monde pourrais s’écrouler sans que nous ne soyons dérangées. Je voudrais boire tes paroles comme l’hydromel céleste, je voudrais vénérer ton corps comme s’il était fait d’or, je voudrais trouver le monde beau et merveilleux, juste parce que tu y es. Mais le monde est horriblement vide et triste. Rempli de salauds, d’incompétents et d’imbéciles. Je ne trouverais donc pas ma place en ce monde, si ce n’est dans tes bras ? Cela ne me dérange pas de vivre pour toi, je suis déjà morte à ta gloire. Mais même cette vie dévouée m’est refusée. Et tout ce que j’obtiens comme exutoire de mon adoration sans bornes, tout ce qui m’est accordé, c’est un petit rond vert à côté de ton nom, et une entrevue tous les six mois. Et je les chéris, je m’y accroche désespérément, parce que je n’ai pas le choix de l’autel, et que s’il faut prier Saint Microsoft pour te “voir”, je le ferais avec empressement. Je vendrais mon corps pour pouvoir approcher le tien. Oh, je t’aime trop, mon amour, je le sais, tu me l’as dit. Mais si tu ne ressens qu’une infime partie de ce gargantuesque amour, alors je ne te demande pas plus. Tu me manques, mais nous nous reverrons. Je t’aime à en crever, mais tu me fais revivre. Je me détruit et tu réorganises les morceaux à chaque fois. Il n’y a pas de problème, n’est-ce pas ? Puisque je t’aime.
(dis … tu m’aimes quand meme, hein… ?)
• J'ai posé des mots sur mes entrailles, et je les ai hurlées.
- Spoiler:
Je me plaint. Eh bien, oui, je me plaint. Je n’ai peut-être pas de quoi, mais je le fais quand même. J’ai l’impression d’être morte à l’intérieur, et vide à l’extérieur. Vide et transparente.
“Ça va, Juliette ? -Oui, oui.”
Mais non ! Non, ça va pas, Juliette ! Non, je vais pas bien ! Même pas foutus de voir ça, faut être con ou aveugle ! Je. Ne. Vais. PAS. BIEN. Mais ils s’en balancent, ces salauds. Et ma mère, ma chère mère, qui me “connaît par coeur, ma chérie”, elle ne pense qu’à sa gueule, elle ne voit rien ! Ni mon père, ni ma mère, ni les amies que j’avais pu me faire au lycée, ni toi. Non. JE NE VAIS PAS BIEN. Je vais mal. J’ai mal. Je sais pas ce que j’ai, mais j’ai mal. Ça m’engourdit, ça me coule, ça m’enfonce lentement. Et je ne peux plus me débattre. Plus de forces. Un putain de serpent venimeux. Et ma psy (qui est quand même payée pour ça !), de me faire “Tu es allée voir un médecin ?”, alors que je lui parlais de mon monde qui devenait gris, terne, pâle. Mon Atlantide qui coulait doucement. Mon Titanic qui prenait l’eau. Mais oui, madame, le toubib, c’est vous ! Comment ? Déprimée ? Ah, bah ouais, tiens, j’avais pas remarqué … C’est bien gentil, tout ça, mais vous auriez pas quelque chose pour moi ? Un somnifère, un calmant, au pire, de l’homéopathie ? Non ? Vous servez à rien, quand même. C’est vrai que les bobos de l’âme, ça se soigne pas en bouffant des médocs, mais bon …
Oui, je sais, je suis vulgaire, méchante, agressive, rentre-dedans, rancunière et injuste. Et bah ouais. Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? C’est “l’âge”, finalement. Je fais ma crise d’adolescence, c’est comme ma petite déprime, hein, ça me passera. Oui, ça me passera. Mais à quel prix ? Toutes les personnes que j’aime me quitteront. Ce sera de ma faute. En fait, la règle de l’amitié, c’est pas la loyauté. C’est plutôt “laisse pas traîner ta merde, on s’en fout”. Sauf que ma merde à moi, elle déborde. Elle sort par tous les trous. Agressive, je te disais. Bah ouais. Violente, aussi. Et égoïste, méchante, mesquine … ‘Y en a plein, des tonnes. Désolée pour vous, mais c’est sur votre gueule que c’est tombé. Ras-le-bol de servir d’oratoire. Allez tous vous faire foutre avec vos problèmes ! J’ai déjà les miens, ça me suffit. Moi aussi, je veux parler de mes saloperies avec quelqu’un. Quelqu’un qui m’écoute. Je ne voyais que deux personnes à qui me confier. Deux “S”. L’une a déjà trop de problèmes, l’autre je ne la vois plus.
Et de toute façon, je sais plus rien faire de mes mains. Je dessine plus. J’écris plus, je dégueule les saloperies de mon crâne. Et encore, au compte-gouttes. C’est joli sur le papier, ça l’est moins en vrai. J’en peux plus … Trop de vide, pas assez de moi. De toi. Pas assez de … Tiens, au fait, j’aurais besoin de quoi ? De toi. Oui, mais pourquoi ?
… En fait.
J’aurais besoin d’amour.
(Oh, mon dieu, que c’est niais.)
- Spoiler:
Monologue. (théatre)- (sourdement, avec rage) J’ai dit la vérité. Ça y est, la machine est lancée. Elle ne s’arrêtera pas. Je ne pourrais plus faire machine arrière. (plus fort, fièrement) Il verront, tous, la sale gosse que je suis. La méchante fille. L’adolescente pervertie. La rebelle qui se taisait. Qui s’était tue. Plus maintenant. Plus jamais. Je ne me tairais plus jamais. Même si je dois hurler, je ne me tairais plus. Je leur vomirais des insanités à la gueule, je les insulterais, je me cabrerais ! Je me battrais ! Vraiment ! Avec des mots en forme de poing, avec des phrases en coups de feu, avec des intonations de guerre. C’est la guerre. Moi contre les imbéciles ! (elle rit. Elle continue avec une jubilation sauvage) Et si je n’obtiens pas ce que je veux, j’irais plus loin, je dynamiterais les parents, les profs, les adultes, je les ferais sauter avec ma rage ! Il auront peur, oui, peur ! Peur de cette gamine qui ne veut pas rentrer dans le rang, baisser la tête et se taire ! Peur de cette enfant sauvage, qui mord et griffe, qui hurle sans se soucier des autres ! (elle hurle) Oui, je hurle ! J’existe ! Je parle, je proteste, je me plais et je vous hais ! Je suis mauvaise ! Je ne suis pas une bonne fille ! Oui, je fume, et je vous emmerde ! Je fume, je jure, je vole, je ment et je hais les gosses, les chiens, les gens de mon âge, les adultes et les vieux ! Je hais l’humanité, j’emmerde l’humanité toute entière, tous !!! Non, ce n’est pas de mon âge, cette colère, cette haine ! Cette envie de tout faire péter ! Cliché ! Je ne suis pas un putain de cliché ! Je suis une personne ! J’ai le droit de parler, de hurler, de faire des conneries, comme tout le monde !!! J’ai le droit d’être considérée d’égal à égale !!! Ce n’est pas parce que je suis encore jeune que mes paroles ne valent rien !!! J’ai le droit d’être entendue, écoutée ! J’ai le droit d’être vue ! J’ai le droit d’exister !!! J’EXISTE !!! (rideau)
- Spoiler:
Petite. (une sorte de réponse à "Monologue")
Tu hurles. Tu gueules. Tu te débats vainement. Tu veux changer ta vie, tu veux changer de vie. T’y arriveras pas. T’y arriveras jamais. Tu peux rien changer de ta petite taille, ta taille de moucheronne orgueilleuse, ta taille de grenouille qui se veut bœuf. Tous les autres sont contre toi. T’y arriveras pas. T’y arriveras jamais. Les autres, ils sont grands, immenses, adultes. Et toi, la gamine de 15 ans même pas, tu veux leur tenir tête ?! Toi, moucheronne, du haut de ta pile de livres, du haut de ta bulle de pensées profondes, du haut de ta flamboyante jeunesse, tu veux tout changer. T’y arriveras pas. T’y arriveras jamais. T’es foutue, petite rebelle à deux balles. T’es foutue. Tu vois pas que ça sert à rien, tout ça ? Tu vois pas que tu passes à côté de quelque chose ? Non, tu vois pas. T’es trop petite, et trop grande à la fois. Trop grande pour ton âge demi-trentenaire. Trop grande à l’intérieur, avec tes petites mains, tes toutes petites mains. Trop grande pour te faire accepter par les uns, trop petite pour te faire entendre des autres. Trop tout. Trop déterminée, trop flemmarde, trop gourmande, trop vulgaire, trop violente, trop tout. Quelque fois pas assez, aussi. Jamais de juste milieu. Tu sais pas équilibrer la balance. Jamais là où il faut. Tu te détruis en détruisant les autres, petite fille autoritaire. Gamine. Trop petite et trop grande à la fois. Tu pourrais être heureuse. Si heureuse. C’est quoi tout ce dégoût du bonheur, toute cette haine méprisante ? Tu vois les autres, si grands, et tu veux les rattraper. Tu cours, tu cours, et tu t’éloignes de plus en plus. T’es même pas sûre de courir dans le bon sens. Tu sais même plus où tu vas. Tu sais plus ce que tu fais, ni pourquoi tu le fait. Alors tu fais n’importe quoi. Pour rien, pour faire quelque chose. L’immobilité te terrorises plus que tout. T’as peur du noir, gamine, t’es une trouillarde. Alors tu te raccroches aux autres, aux autres qui sont plus grands, plus beaux, plus doués. Plus que toi. Toi, t’es rien. T’es rien, alors tu te remplis des autres comme une gourde vide. Et tu finis par croire que tout ça t’appartiens. Comme une gourde. Tu te crées un masque, un déguisement pour passer pour une forte, une grande. Comme quand tu mettais les vêtements de maman quand t’étais petite. Mais t’as tout faux, gamine. Tu seras jamais grande. Tu seras jamais rien. Tu le sais, finalement, mais tu te caches derrière ta façade de violence. Tu finis par ne plus distinguer le mensonge de la vérité. Tu finis par ne plus vouloir connaître ta vraie nature. T’es rien. Rien d’autre qu’une pauvre petite fille trop grande dans sa tête. Trop petite pour se faire voir. Vas te faire voir, plus loin. Trop. Trop, trop, trop ! Alors, du haut de tes cent soixante pauvres centimètres, tu gueules. Pour grandir, tu hurles. Parce que les autres ne t’entendent pas. Parce que tu es une gamine. Petite. Trop petite.
- Spoiler:
Mineure. (texte hybride)
Je te vois dessiner à travers une glace Qui n’est pas faite de vanille Ni de chocolat glacé. C’est une glace sans tain Une glace sans teint D’où je peux voir le tien Pâle D’où tu ne peux pas voir le mien. Je vois tes mains de gosse Minuscules menottes Tenant un crayon rouge rongé au bout. Tu remplis ta feuille de traits, de courbes De formes. Je ne vois pas tout Ton épaule me cache ta feuille Te cache à ma vue Se cache. La porte s’ouvre, et tu lèves Les yeux Fourrant vite le dessin sous la table. Ton père te sourit Son regard te félicite. Tu n’as rien dit Rien dit de ses jeux avec ta sœur Rien dit des bains qu’il prend volontiers avec vous deux Tu n’as rien dit Mais tu jette un regard Vers moi Qui indique la table. Lorsque ton père t’emmène Je cherche sous le meuble Et sort Une feuille de papier Avec dessiné l’indicible En rouge-rose de crayon à papier fatigué C’est ta couleur préférée C’est la couleur de la chair -D’une enfant- C’est la couleur de l’horreur C’est la couleur de ton cou C’est la couleur de ta robe C’est la couleur du visage congestionné de ton père incestueux Qui vient se livrer à la police -à moi- Qui vient dire l’indicible Qui vient avouer l’inavouable C’est la couleur de ses mains Qui viennent avouer son crime Ses crimes C’est la couleur de la banquette arrière de la belle voiture C’est la couleur de ton sang Qui ne couleras plus dans tes veines C’est la couleur que tes joues N’auront plus jamais C’est la couleur Que je vois Tout les jours Et qui me poursuit La nuit aussi C’est la couleur
De la mort.
- Spoiler:
La relation apparemment complexe et paradoxale que j’entretiens avec mes parents est finalement assez simple. Attente, déception, incompréhension et finalement, le peu de confiance qui reste entre eux et moi s’amenuise. Cela dure depuis longtemps, et, même si je devrais être habituée, ça fait toujours aussi mal. Que ce soit mon père qui oublie mon anniversaire, ma mère qui ne vient pas me chercher à la gare, ou tout simplement des petites questions sans grande importance, mais qui sont les fruits d’un manque d’attention évident. ”Tu as fait tes devoirs ?” Et j’aimerais répondre ”Non, mais j’ai déprimé une heure devant le génie des autres en m’apitoyant sur ma médiocrité.”
Tellement, tellement d’exigences à combler, tellement d’espoirs à ne pas décevoir, tellement d’amour à rendre … J’en ai plein le dos. Laissez moi tranquille, merde.
Le reste est d'abord là, avec motherfucker en mot de passe, et puis là ensuite. Je dessine, aussi. Tous mes dessins (scannés) sont sur FAÏCEBOUQUE. Si vous êtes pas sur le social network ... je ne peux rien pour vous ... |
| | | Astrid Age : 31 Humeur : Changeante.
| message posté le Mer 11 Juil 2012 - 20:00 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Wow. Je sais pas, quand je lis ce que tu écris ça me touche o__o Mais genre vraiment ! Comment tu fais pour trouver les mots justes ?! TwT *fuit*
Et puis j'aime bien ton style de dessin, j'avoue que j'ai pas tout regardé mais c'est sympa ^^ Dommage que les contours soient un peu flous parfois, mais comme je dessine comme une patate j'ai pas vraiment mon mot à dire xDD
Bravo en tout cas \o/ |
| | | Invité Invité
| message posté le Jeu 12 Juil 2012 - 0:05 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | De touts les textes que j'ai lue, les tiens sont surement ceux qui contenaient le plus de sentiments O_O
C'est fou comme je ressent a la fois la colère et le désespoir en lisant tes textes, ils sont magnifiques, et tes dessins le sont aussi. 8D
Et moi faut vraiment que je m'améliore... |
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| message posté le Ven 13 Juil 2012 - 1:08 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | HUUUUUN! Dydy Kong >_< *la pousuis avec un canard épée* JE VEUX TON TALENT! TU ME LE DONNES? ♥ *se prend un mur et tombe* J'aiiiiiiime tout ce que tu fais! Eno a tout dit! VOLEUSE DE MOTS ._. *fuit très loin* |
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| message posté le Mer 18 Juil 2012 - 19:10 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Merci beaucoup à vous pour vos appréciations ♥
@Astrid : Pour les idées ... J'avoue que j'écris surtout quand ça va mal ou quand de grosses vagues d'émotions me tombent dessus, ça m'aide à faire de l'ordre dans ma tête UwU Niveau dessin, je ne prétends bien sûr pas à un prix pour ce que je fais, et bon, c'est cool, les traits flous o/
@Enola : On me le dit souvent ! (voir plus haut) Pour le dessin ... Personnellement, je trouve que c'et un moyen d'expression vachement limité pour retranscrire les émotions complexes (technique insuffisante, matériel, idées graphiques), donc c'est plus de la recherche de Beauté que d’Émotions. (je me comprends) Bonne chance sur la route des crayons, jeune padawan ! /sort/
@Beloulou : Huhuhuhu ♥ Non ♥ (je tiens beaucoup à mes mains ...) Merci pour tes compliments ! |
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| message posté le Mer 18 Juil 2012 - 19:29 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Merci de vos conseils maitre Yod....Vidya. |
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| message posté le Mer 18 Juil 2012 - 21:37 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Une image de l'hypothétique ending de TC (cf chatbox archives), qui irait avec cette musique ♥ - Spoiler:
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| | | Astrid Age : 31 Humeur : Changeante.
| message posté le Mer 18 Juil 2012 - 23:07 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Ooooh, c'est trop mignon ;w; Enfin, mignon-triste, mais je trouve ça mignon. J'aime beaucoup la position d'Astrid, elle est très réussie ♥ Bravo bravo ! |
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| message posté le Mer 18 Juil 2012 - 23:22 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Je suis contente que tu aimes ! ♥ (je suis partie dans une frénésie fanartdeTC, là.) |
| | | Invité Invité
| message posté le Mer 18 Juil 2012 - 23:57 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Maitre Vidya, vous avez encore fait des prouesses =D
L'image est trop meugnoooooone!!! |
| | | Invité Invité
| message posté le Jeu 19 Juil 2012 - 0:04 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Vreuuument magnifique! ♥ J'approuve ce qu'Eno choute a dit ♥ Dydy Kong ... Tu es sure que je peux avoir ton talent? *yeux nounours battu* |
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| message posté le Lun 30 Juil 2012 - 15:42 dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | Un truc écrit sur Marylin Manson, et un peu sur l'auto-défonce (= ou comment se faire planer et être total déchirée sans avoir recours à la drogue ou à l'alcool quand on est épileptique). - Spoiler:
Sainte Voix qui hante mes rêves les plus torturés, Sainte Mélodie obsédant mes membres aux mouvements saccadés, Sainte Déchirure dans ce monde trop lisse et propre, Sainte Hantise, Maîtresse de mes folies et révélatrice de mes vices, je me vide de mes pensées en abusant de Tes notes, je baise avec déférence chacune de Tes mesures bénies, qui me transportent loin de la valse infernale des pensées grignotant ce qu'il me reste de matière grise. Tu m'emportes loin de mon esprit carré et cartésien, et Tu me fais plonger dans la torpeur fanatique de ces fous perdus dont je fais à présent partie. Toute cette Sainte Imperfection, toutes Tes entrailles luisantes et Tes hurlements d'Esprit Supérieur, tout cela m'entraîne plus loin dans le tourbillon de la Crise. Ma tête inutile tourne sans relâche, elle explosera bientôt, au Nirvana de Tes riffs endiablés. Toutes ces neurones, cette intelligence futile, elles coulent de mes oreilles couvertes par le coton du casque. Mon corps difforme est possédé par le Diable de Ta Musique Divine, Ma-ry-lin, et tu me contrôle mieux que moi-même. Je suis allongée dans le noir profond du fond du fond, le dernier palier, celui des perdants, celui de ceux qui ont sombré, et je suis bien, avec Toi, avec Ta Voix qui me hurle que ce n'est que Ténèbres, que rien ne pourra me faire remonter et que le coup de talon au fond de l'eau n'est qu'un putain de mythe. Mais Tu es avec moi dans cette Merde et je suis bien avec tes accords Diaboliques. Je ne veux plus remonter, Saint Manson, je veux rester allongée avec Toi à fumer clope sur clope et à jouer à la marelle au bord de la Falaise de l'Epilepsie. Je veux encore plonger, pour rester dans cet état déplorable, pour trembler encore d'adrénaline ou d'endorphine. Encore une heure de cette extase qui fait courir mes doigts faibles et tremblants sur le clavier, encore une demi-heure de cet orgasme auditif qui me laisse tordue sur le lino bleu, mes yeux retournés fixant les étoiles sans les voir, encore un quart d'heure de ces tressautements de mes membres malades, de ce souffle erratique et de ces traces de bave sur les feuilles éparpillées dans la chambre, encore une minute de ce calme plein dans ma tête, encore une seconde de ce goût apocalyptique d'alcools mélangés sur ma langue et de cette sensation de chute libre grisante. Encore.
Vous pouvez l'voir là, aussi ♥ EDIT : Et un autre texte sur ces personnes qui font des trucs beaux. - Spoiler:
Il est de ces choses qui vous arrachent les entrailles et vous retournent le ventre. Il est de ces merveilles qui vous laissent figé d'horreur. Il est de ces atroces beautés qui ne laissent aucun répit à l'esprit, l'abreuvant de cruel Beau, d'ignoble esthétique, d'abominable élégance. Il est de ces fouillis qui ne semblent appartenir à personne, à aucune époque, et qui vous laissent avec un désir effroyable d'appropriation, une atroce envie de posséder tout cet immense édifice jusqu'à la moindre microscopique particule et d'en jouir infiniment. Il est de ces oeuvres que l'oeil ne peut entièrement englober, ces monuments à la gloire de l'Horrible et du Magnifique, divins dans leur humaine perfection, et qui se dressent en tourelles d'obsession dans votre esprit contaminé par leur succube perfection. Ils vous aspirent toute votre âme jusqu'à la moelle, contrôlent vos organes, votre perception, et altèrent toute votre idée de la réalité. Ils pénètrent au plus profond de vous, vous avalant, vous baisant sans remords et sans aucune conscience du mal et de l'extase qu'ils vous procurent. Ils sont là, et ils prennent la place tout naturellement, nageant dans l'eau trouble de votre subconscient, gravitant à la limite de votre champ de vision. Il est de ces lettres, de ces mots, de ces phrases qui vous possèdent comme des démons, il est de ces traits, de ces tâches, de ces formes qui restent imprimés sur votre rétine, il est de ces notes, de ces mesures, de ces riffs qui vous mettent en transe plus qu'aucune drogue, il est de ces corps aux courbes, aux angles si parfaits qu'ils ne paraissent pas humains. Il est de ces personnes à l'aura si naturellement magnétique qu'ils sont semblables aux flammes attirant les papillons dans leurs étreintes mortelles. Il est de ces personnes qui sont si supérieures à vous dans leur essence même que vous ne pouvez vous empêcher de les aimer, de les adorer, de les aduler, de les monter au rang du divin. Il est de ces personnes qui, par leur âme, vous procurent des frissons d'orgasme. Il en est d'autres qui, par un seul regard, vous font tomber irrémédiablement dans leurs bras. Il en est encore d'autres qui dégagent une telle atmosphère de violence et de désespoir qu'elle magnétisent et repoussent en même temps. Ces personnes, c'est elle, c'est lui, c'est eux, c'est ça.
Et l'adresse sur le bolg (où c'est bien plus jouli, hein ♥), c'est là ! |
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| message posté le dans Re: On the edge of a dream that you have — Has anybody ever told you it's not coming true | • • | • • | |
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